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Un nouveau skatepark pour l’Esplanade du Parc olympique, vers «un parc urbain»

Une démonstration de skateboard sur l’esplanade du Stade olympique lors du Jackalope 2017. Photo: Gracieuseté | Jackalope

Un nouveau planchodrome (communément appelé skatepark) débarquera cet été sur l’Esplanade du Parc olympique, non loin de la rue Sherbrooke, devenant le tout premier «équipement permanent de cet envergure» à s’installer sur un site olympique toujours existant à travers le monde.

«En mettant un skatepark, on vient créer un achalandage naturel alors qu’avant, il n’y avait absolument rien dans ce secteur-là, explique à Métro le porte-parole de la Régie des installations olympiques (RIO), Cédric Essiminy. Ça nous permet de combiner à la fois un lieu d’événements et du mobilier urbain qui va s’animer par lui-même.»

Au Parc olympique, la réflexion entourant la construction d’un planchodrome remonte à loin, il y a près de cinq ans. Après des discussions, une première tentative en ce sens avait été effectuée en 2016, sans que celle-ci ne soit concrétisée, faute de soutien financier notamment.

Mais cette fois, le contexte est fort différent, la RIO travaillant actuellement à la rénovation de tout le secteur 900 de l’Esplanade, ce qui comprend entre autres le remplacement des dalles – qui ne l’ont pas été depuis les années 1970 –, de l’éclairage et du mobilier urbain qui arrive à la fin de sa vie utile. Quelque 5,4M$ sont investis dans le projet dans son ensemble, incluant le nouveau skatepark.

«Il fallait vraiment refaire cette partie-là de notre parc. Cela dit, on ne veut pas faire du copié-collé. Tant qu’à rénover, on veut rendre l’endroit plus accessible, comme un grand parc urbain, en redonnant les installations à la population, un peu comme on a fait avec la place Nadia-Comăneci et le salon Gary-Carter.» -Cédric Essiminy

Même son de cloche pour le PDG du Parc olympique, Michel Labrecque qui dit vouloir s’adapter à de nouvelles réalités. «Alors que de nouveaux sports se démocratisent, [on] suit cette mouvance mondiale en accueillant à bras ouverts cette discipline émergente. Avec cet équipement, le Parc livre un legs d’importance à la nouvelle génération», entrevoit-il.

Le momentum pour la planche à roulettes est effectivement d’autant plus fort à Montréal et ailleurs que sa pratique vient d’être reconnue «discipline olympique» en vue des prochains Jeux, qui se tiendront à Tokyo au Japon en 2020. «À partir du moment où on reconnaît que ce n’est plus un sport émergent, ça devient très intéressant pour nous d’avoir des installations qui l’incarnent», illustre le porte-parole.

D’une superficie de 900 mètres carrés, la nouvelle installation de skateboard devra être livrée à temps pour accueillir la populaire Vans Park Series, les 12 et 13 juillet prochains, qui fera venir les meilleurs planchistes de la planète dans la métropole pour l’occasion. Le parc dans son ensemble sera maintenu ouvert pour les amateurs après coup, promet la RIO, qui ouvrira les portes du planchodrome «de 9h AM à la tombée de la nuit» dès la clôture de l’événement.

«Dès sa création, dans les années 70, le stade était très prisé par les skaters, notamment à case de son aménagement naturel, ses dalles, ses rampes, bref son terrain propice. Aujourd’hui, au lieu de les chasser, on les accueille», envisage aussi Cédric Essiminy.

L’infrastructure sera entièrement réalisé, conçue et dessinée par des artisans de l’entreprise américaine California Skateparks – reconnue pour ses skateparks un peu partout dans le monde, des États-Unis à l’Allemagne, en passant par l’Équateur. La RIO promet dans un communique de mettre sur pied «l’un des meilleurs endroits où pratiquer la planche à roulettes au Canada».

L’objectif du chantier, dit-on, est d’innover sur le site «tout en préservant son histoire, son héritage et son architecture emblématique».

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