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Stade IGA: augmenter le nombre d’événements n’est que «secondaire», dit Tennis Canada

Le stade IGA au parc Jarry, où l'idée d'un toit rétractable est projetée. Photo: Josie Desmarais/Métro

Tennis Canada refuse de céder devant l’opposition au dossier du toit ouvrant sur le court central du stade IGA, évalué à environ 70 M$. L’organisme réfute que son intention première soit d’augmenter la fréquence des événements «non-tennistiques» au parc Jarry, une crainte qui anime plusieurs résidants de l’arrondissement.

«Cette idée-là est pour nous tout à fait secondaire. On a la possibilité, avec la Ville, de faire une trentaine d’événements par année et on n’en fait que deux ou trois. Ça vous donne une idée. On n’est vraiment pas là-dedans. On est plus dans le statu quo», explique à Métro le vice-président de Tennis Canada et directeur de la Coupe Rogers, Eugène Lapierre.

Il répond ainsi à une critique de la Coalition des amis du parc Jarry (CAPJ), qui a accusé mardi son organisation de vouloir «multiplier et diversifier les activités dans un amphithéâtre rendu unique». La CAPJ déplore au passage qu’une augmentation des événements non-tennistiques contribuerait à privatiser un espace public qui est l’un des «rares îlots de fraîcheur» dans les environs.

Or, la priorité avec le toit ouvert, dit celui qui œuvre pour Tennis Canada depuis 2001, est surtout de consolider le tournoi de la coupe Rogers à Montréal. «On voit très bien la vague qui s’en vient en tennis; c’est d’avoir des terrains ouverts. Il y en a de plus en plus dans notre catégorie. On veut innover», poursuit-il.

«On comprend les craintes des riverains d’avoir plus d’événements, mais ce qu’on leur dit, c’est que ce n’est pas notre but, ajoute-t-il. Si les gens en veulent plus, il y en aura plus, mais s’ils en veulent moins, c’est correct aussi. On réagit avec les besoins de la population.»

«On sait que la CAPJ n’est pas du tout d’accord, on les a rencontrés. Ils font un peu de la cabale autour de ça.» -Eugène Lapierre, vice-président de Tennis Canada

Design et inquiétudes
En matière de design et de conception du toit, Tennis Canada souligne par ailleurs que son souhait est de trouver le scénario «le plus harmonieux possible» afin de minimiser les impacts sur les résidants à proximité.

«On n’a pas encore de plan détaillé comme tel sur ce qu’on veut, mais chose certaine, Montréal a une expertise très forte en architecture qui peut nous aider. Au contraire, on pense qu’on pourrait même améliorer l’esprit du bâtiment», ajoute M. Lapierre.

Le président de la CAPJ, Michel Lafleur, n’est pas de cet avis. En plus d’amener une foule de transit et une circulation plus importantes, le nouveau toit viendra selon lui «obstruer les dernières vues sur le mont Royal».

«Le parc Jarry, c’est le cœur et le poumon de notre quartier qui est densément peuplé avec beaucoup de locataires et des gens en condos qui n’ont accès à aucune cour.» -Michel Lafleur, président de la CAPJ

D’après Eugène Lapierre – qui dit avoir participé à plusieurs rencontres avec les voisins, la communauté d’affaires, les groupes communautaires et des écoles dans les derniers mois – le projet du toit est en général très bien compris par la population de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

«La plupart du temps, je vous dirais qu’on n’a pas du tout le même son de cloche [qu’avec la Coalition des amis du parc Jarry], indique-t-il. On sent que les gens comprennent ce qu’on veut faire.»

Disant vouloir «préserver sa vache à lait qu’est le développement du sport», Tennis Canada réitère sa demande aux paliers de gouvernement qui voudraient le soutenir dans ce projet. «On n’a pas de deadline, mais on a bon espoir d’être entendus», dit Eugène Lapierre.

La CAPJ, de son côté, a amassé près d’un millier de signatures sur une pétition en ligne déposée en juin pour bloquer le projet.

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