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Valérie Plante «tend la main» au PLC, mais demande plus pour l’habitation et la mobilité

Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante. Photo: Josie Desmarais/Métro

Au lendemain de l’élection du gouvernement minoritaire libéral de Justin Trudeau, la mairesse Valérie Plante a dit mardi vouloir «tendre la main» à Ottawa pour faire avancer Montréal. Elle demande toutefois des investissements immédiats en matière de logement social. L’habitation, la mobilité et le développement de l’Est de la métropole devront figurer parmi les priorités fédérales au cours des deux prochaines années, selon elle.

«Québec et Ottawa n’ont pas encore réussi à s’entendre sur les montants qui flottent en ce moment. Moi, à Montréal, j’ai besoin de cet argent-là pour le logement abordable et social. Mon objectif de 12 000 logements tient toujours», a-t-elle expliqué en marge du conseil municipal.

Elle souhaite que les gouvernements fédéraux et provinciaux «retournent à la table et s’assoient pour trouver une entente» rapidement.

«Ailleurs au Canada, des sommes sont allouées pour le logement, mais ici au Québec et à Montréal, on ne l’a toujours pas. L’habitation est un gros sujet», plaide-t-elle.

La mairesse Plante espère aussi que le fédéral sera «plus impliqué dans le développement de l’Est qu’il ne l’a été jusqu’à maintenant».

«Honnêtement, pour avoir vu les plateformes et entendu les candidats, tout le monde avait à cœur le développement de l’Est. Je pense qu’on va embarquer tout le monde dans le train», a-t-elle illustré, en parlant du projet de tramway dans le secteur.

Deux libéraux ont entre autres été élus dans l’est de la métropole, dont l’ancienne conseillère municipale Soraya Martinez Ferrada, qui a gagné son pari dans Hochelaga lundi soir.

Mobilité et environnement d’abord, dit Valérie Plante

La chef de Projet Montréal ne s’en cache pas: l’élection du PLC est une belle occasion pour concrétiser son projet de ligne rose, surtout considérant que le NPD, qui soutient aussi le projet, détiendra vraisemblablement la balance du pouvoir.

«C’est une opportunité que j’ai bien l’intention de saisir», a-t-elle dit, en soulignant toutefois qu’il sera important de «sécuriser les sommes» associées au projet pour les 10 prochaines années.

«Montréal ne peut pas se permettre de ne pas faire la transition écologique via le transport.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

«Il n’y a pas si longtemps, on m’aurait dit que la ligne rose ne serait pas du tout possible, a aussi avancé la mairesse. Puis, finalement, en travaillant avec le gouvernement provincial, on a déjà le tronçon ouest qui semble sécurisé. Je vais continuer d’aller de l’avant […] pour que le tronçon nord-est soit considéré comme très important pour les Montréalais.»

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) fait aussi de la mobilité sa priorité. En entrevue avec Métro, le président de l’organisme, Alexandre Cusson, a plaidé pour une meilleure offre de transport en commun inter-cité.

«Il faut faire en sorte que le soutien du gouvernement soit accessible à l’ensemble du Québec. Oui, il y a des projets dans les grandes villes, mais aussi dans différentes municipalités», a soutenu le maire de Drummondville.

La bonification du système ferroviaire par l’entremise d’un train à grande fréquence entre Québec et Windsor devra également être assurée, a affirmé M. Cusson. Il se dit confiant que le projet se réalise. «Je me réjouis de voir qu’il y a une unanimité sur ce projet-là. Sauf qu’il faut passer en vitesse supérieure.»

L’opportunité d’un gouvernement minoritaire

Si elle admet que l’élection d’un gouvernement minoritaire «peut complexifier» la prise de certaines décisions, Valérie Plante y voit aussi une possibilité d’avancement pour son administration.

«C’est aussi une opportunité pour une ville comme Montréal de faire valoir ses priorités cela dit, et de s’assurer qu’elles sont entendues», a-t-elle nuancé.

Dans la mesure où «tous les partis souhaitent apporter la balance du pouvoir», les discussions risquent d’être «fort intéressantes», d’après la mairesse.

Celle-ci s’est toutefois faite assez évasive lorsque questionnée à savoir si elle était soulagée que le Parti conservateur n’ait pas été élu. Elle a simplement soutenu avoir été «très vocale» sur la nécessité pour les partis de se prononcer sur la mobilité à Montréal.

Rappelons que le Parti libéral a fait de la lutte aux changements climatiques sa carte de visite pendant cette campagne. La formation s’est notamment engagée à planter deux milliards d’arbres d’ici 10 ans et à réduire de moitié le taux d’imposition des entreprises spécialisées dans les technologies vertes. Justin Trudeau s’est par ailleurs engagé à rendre le Canada carboneutre d’ici 2050

– Avec François Carabin

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