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Négociations à la STM: pas d’inspecteurs dans le métro ce lundi

inspecteurs STM
Un inspecteur de la STM Photo: Josie Desmarais/Métro

Aucun inspecteur ne sera présent dans le métro ce lundi dans la métropole, a appris Métro. L’ensemble d’entre eux ont été renvoyés chez eux, tôt en matinée, puisqu’ils ne portaient pas leur uniforme. Un signe de protestation contre l’attitude de leur employeur, à savoir la Société de transport de Montréal (STM).

«Effectivement, les inspecteurs ont été retournés à la maison puisqu’ils ne portaient pas leur uniforme et cela pouvait compromettre leur sécurité et celle de la clientèle», a confirmé à Métro la porte-parole de la société de transport, Amélie Régis, dans une déclaration écrite.

Elle soutient que la STM a déjà avisé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), ainsi que son poste de quartier 50 – l’unité métro – «pour solliciter leur collaboration» en cas de besoin.

Selon Mme Régis, l’employeur a fait une demande de médiation avec ses inspecteur en date du 18 octobre dernier.

«Après 24 séances de négociations, nous faisons le constat que peu de sujets sont réglés. Le climat est bon à la table de négociations, mais nous jugeons avoir besoin de l’aide d’un tiers pour faciliter les discussions et conclure une entente négociée.» -Amélie Régis, porte-parole de la STM

Environ 170 personnes sont inspecteurs ou constables pour la STM à l’heure actuelle.

Un syndicat amer et déçu

Appelé à réagir, le président de la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (FCAP), Kevin Grenier, n’en revient pas de l’attitude de la direction.

«Tout ce qu’on a fait, c’est de mettre des chemises civiles en conservant notre veste pare-balles et notre casquette. On était facilement identifiables et on offrait le même service, sans ralentissement. C’est par représailles que l’employeur a choisi de nous renvoyer chez nous», envisage-t-il.

Il condamne que l’absence des inspecteurs dans le métro de Montréal soit imprudente pour la clientèle.

«Quand on est présents, c’est beaucoup plus sécuritaire. Côté civisme, côté perception du paiement, on n’est pas là. Ça peut amener des frictions chez les chauffeurs et les opérateurs.» -Kevin Grenier, président de la FCAP

Des moyens de pression multipliés

M. Grenier déplore également que le SPVM soit appelé en renfort, les policiers montréalais ayant déjà «beaucoup d’autres priorités à traiter» selon lui.

«Nos gars sont prêts et veulent travailler. L’employeur est complètement braqué et ne veut rien entendre tant que le médiateur ne sera pas là. Nous, tout ce qu’on se veut, c’est se donner la chance de trouver des solutions», illustre-t-il.

Mercredi, les inspecteurs avaient aussi porté des pantalons d’armée pour protester contre «l’horaire coupé en deux» proposé par l’employeur, imitant ainsi les policiers du SPVM il y a quelques années.

La STM souhaiterait que les inspecteurs travaillent 12 heures par jour, avec une pause non rémunérée de deux heures.

Les inspecteurs de la STM sont notamment responsables du contrôle des titres de transport.

Rappelons que la STM négocie depuis juin 2018 avec ses inspecteurs dans le but de signer un contrat de travail. Le principal point d’achoppement porte sur les horaires.

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