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Dernier droit avant les travaux de prolongement de la ligne bleue

Les bureaux de la Planification de l'allongement de la ligne bleue, de la STM. Photo: Josie Desmarais

Moins d’un an avant les premiers travaux d’excavation, les 200 employés travaillant sur le projet du prolongement de la ligne bleue s’affairent à finaliser les dossiers avant de creuser le sol et de couler le béton.

Situé dans les hauteurs de la Place Bonaventure, dans un grand espace ouvert où perce la lumière naturelle, le bureau de projets est plutôt silencieux lors de la visite de Métro. Chaque employé s’affaire dans son espace de travail. Plus loin, d’autres s’animent dans une salle de réunion.

« Lorsqu’on a commencé, nous étions deux personnes sur le projet », explique François Chamberland, directeur exécutif, Ingénierie et Projets majeurs, à la STM. Aujourd’hui, ils sont 100 fois plus à travailler au prolongement de la ligne bleue. Un nombre qui sera appelé à doubler lorsque les travaux d’excavation commenceront. Et ils approchent à grands pas.

Le plan prévoit toujours l’inauguration de cinq nouvelles stations en 2026. L’objectif est ambitieux, l’échéancier serré.

François Chamberland, directeur exécutif, Ingénierie et Projets majeurs, à la STM. (Photo : Josie Desmarais)

« On a 829,3 M$ pour faire l’acquisition des terrains, effectuer les travaux préliminaires, démarrer les plans et devis ainsi que pour réaliser notre dossier d’affaires, précise M. Chamberland. On a jusqu’à l’automne prochain pour le déposer. C’est la dernière étape avant de creuser et de couler du béton. »

Actuellement, certains employés travaillent à réaliser les derniers plans et évaluations, tandis que d’autres planchent sur les mesures de mitigation afin de diminuer l’impact des travaux sur la circulation ainsi que sur les détours que les autobus devront effectuer.

M. Chamberland révèle avoir eu l’autorisation d’effectuer certains travaux préliminaires afin de gagner du temps. « Ce n’est pas la directive habituelle, souligne-t-il. Normalement, on doit attendre d’avoir déposé le dossier d’affaires avant de commencer les pré-travaux. »

De premiers travaux à venir

Les premiers travaux visibles concerneront le filage sous-terrain, ainsi que les systèmes d’égouts et d’aqueduc. Une cinquantaine de millions de dollars seront octroyés aux « différentes compagnies concernées pour enlever cela».

«Le but, c’est qu’une fois le contrat accordé pour la construction de la station, on puisse creuser sans avoir trop d’éléments pour nous gêner », ajoute M. Chamberland.

D’autres travaux seront aussi réalisés prochainement à l’intersection du boulevard Pie-IX et de la rue Jean-Talon Est, un endroit déjà bien occupé avec l’actuel chantier du Service rapide par bus (SRB). « On devance les travaux sous Pie-IX, explique M. Chamberland. On va construire un tunnel afin que les personnes puissent sortir [de la future station] d’un côté ou de l’autre du boulevard. On veut le faire tout de suite pour éviter de devoir bloquer à nouveau Pie-IX. »

Ces travaux ont déjà été autorisés par le gouvernement. La STM devrait lancer prochainement un appel d’offres afin de les entreprendre au début de 2020.

L’objectif est que les travaux d’excavation pour la construction des stations puissent être réalisés l’automne prochain, à condition évidemment que la STM en reçoive l’autorisation après avoir déposé son dossier d’affaires.

Une architecture à définir

Tradition du métro montréalais oblige, chacune des nouvelles stations doit être pensée et conçue par différents architectes, avant d’être dotée d’œuvres d’art.

« On veut faire en sorte que les artistes travaillent avec les architectes pour que ce soit inclus dans la station. Je crois que le résultat est beaucoup plus spécial lorsqu’ils travaillent ensemble », ajoute M. Chamberland, qui donne en exemple les vitraux de la station Champ-de-Mars.

Un comité consultatif est déjà en place afin d’assurer l’arrimage des décisions architecturales.

 

Une toponymie à réfléchir

Le nom des futures stations de métro retient également l’attention. Normalement nommés d’après les artères où elles se trouvent, trois d’entres-elles, sur Pie-IX, Viau et Langelier ont déjà des stations homonymes.

« On va décider des mécanismes qu’on prendra pour choisir le nom des stations. Ça encore reste à voir. Il y aura des gens qui seront contents, d’autres qui seront déçus, c’est inévitable », se résigne M. Chamberland.

 

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