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Des batteries lithium-ion bientôt recyclées dans l’Est de Montréal

Benoit Couture
Le président fondateur de Recyclage Lithion, Benoit Couture Photo: Josie Desmarais/Métro

Une usine pilote de recyclage des batteries lithium-ion amorcera ses activités à Montréal l’an prochain. Le projet, partiellement financé par Québec, doit mener à l’établissement d’un centre plus substantiel en 2023 ou 2024. L’intérêt est grand pour que cette expansion soit faite dans l’Est de l’Île.

Le gouvernement de François Legault investissait mardi 4,8 M$ dans l’usine pilote de l’entreprise Recyclage Lithion. Le projet, dont le coût total s’élève à 12 M$, prendra forme l’an prochain aux abords du Golf d’Anjou, dans l’Est de Montréal.

Lithion est une entreprise spécialisée dans le recyclage des batteries lithium-ion, principalement utilisées dans les voitures électriques. Québec priorise le lithium et les métaux rares dans sa stratégie économique et environnementale à venir.

Selon le président de Recyclage Lithion, Benoit Couture, cet établissement «pilote» n’est qu’une première étape. La compagnie québécoise prévoit construire une usine plus large et plus productive pour 2023-2024.

«Cette usine-ci [la première], il faut comprendre que sa fonction n’est pas de servir les besoins de recyclage, mais de terminer le développement des procédés», a d’ailleurs avancé Benoit Couture.

Dans l’Est?

C’est l’«usine commerciale», encore embryonnaire, qui doit réellement mener au recyclage de batteries québécoises. M. Couture convient que «le site n’est pas choisi» pour ériger cette importante bâtisse dans quelques années.

«Mais l’Est de Montréal présente beaucoup d’avantages», a-t-il précisé.

L’homme d’affaires n’exclut pas que le bâtiment puisse s’établir dans les environs du Golf d’Anjou, où un large projet de manufacture de panneaux solaires a avorté l’an dernier. L’administration montréalaise étudie également l’expansion de l’espace du Bois-d’Anjou pour en faire un parc-nature.

«Ma vision, ce serait d’avoir un accès privilégié pour la circulation de poids lourds sur l’autoroute métropolitaine dans l’Est. La partie « usine » vers l’autoroute et la partie « recherche et développement » vers un milieu de vie plus intéressant» – Benoit Couture, président de Lithion

La ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, se réjouit déjà de la présence d’une entreprise à vocation verte dans l’Est de l’Île. Sans confirmer des investissements potentiels du gouvernement, l’ex-mairesse d’arrondissement convient qu’elle veut voir cette «usine plus costaude» demeurer dans le secteur.

«Je veux qu’elle reste dans l’Est. C’est le type d’entreprise qu’on veut accueillir sur le territoire», a-t-elle indiqué.

M. Couture estime que la seconde mouture de l’usine coûterait environ 40 M$. Lithion n’en a pas encore discuté avec le gouvernement, mais son dirigeant principal «ne doute pas de l’appui qu’il pourra obtenir».

Nouveau modèle

Le gouvernement considère que le contexte actuel rend nécessaire l’investissement dans Lithion.

«Nous prévoyons facilement 1 000 000 de véhicules électriques au Québec en 2030. Il y a une quantité significative de batteries qui arriverons à la fin de leur durée de vie d’ici dix ans», a affirmé mardi le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien.

Selon Benoit Couture, les procédés actuels amène au gaspillage de 50% du matériel des batteries lithium-ion. La technique développée par son laboratoire permettrait de récupérer 95% de leur contenu.

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