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Publisac: l’IEDM s’attaque aux recommandations d’élus montréalais

L’Institut économique de Montréal (IEDM) réitère sa vive opposition à la politique d’adhésion volontaire suggérée pour le Publisac. Cette formule «opt-in», recommandée récemment par une commission municipale chargée d’étudier le dossier, menacerait «directement» le modèle d’affaires et la survie de 120 hebdomadaires locaux, souligne le PDG de l’organisme, Michel Kelly-Gagnon.

«Sans le soutien de Publisac et les économies d’échelle qui découlent du partage des coûts de distribution, il sera beaucoup plus cher de distribuer ces hebdomadaires à chaque porte – trop cher, en fait –, ce qui condamnera beaucoup d’entre eux à l’extinction», écrit-il dans une lettre ouverte publiée dans The Gazette mardi.

Le porte-parole s’attaque même plus directement aux élus de la Commission sur l’environnement, qu’il accuse d’être «désireux d’apparaître plus verts que verts».

Si les élus montréalais ont aussi recommandé dans leur rapport de soutenir les journaux locaux dans la transition, ils ne l’ont pas fait assez précisément, plaide Michel Kelly-Gagnon.

«Les recommandations à cet effet sont beaucoup trop vagues et sont surtout des vœux pieux.» -Michel Kelly-Gagnon, PDG de l’IEDM, à propos de la survie des journaux locaux

L’IEDM ajoute que la position des élus municipaux envers «l’opt-in» est «d’autant plus irresponsable qu’elle va contrecarrer les efforts des autres paliers de gouvernement». Tant au fédéral qu’au provincial, ceux-ci chercheraient «des moyens de permettre aux journaux de rester économiques viables», martèle également son PDG.

«Le gouvernement fédéral a promis des centaines de millions de dollars pour aider cette industrie en difficulté, et le gouvernement du Québec aussi, en promettant des dizaines de millions de plus. Saper ces mesures au niveau local est extrêmement contre-productif», insiste-t-il.

Aux antipodes sur le Publisac

Ce n’est pas la première fois que l’IEDM fait part de sa position dans ce dossier. En août dernier, le groupe avait fait paraître une publication faisant l’éloge des mêmes arguments, alors que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) avait aussi recommandé l’adhésion volontaire au Publisac.

Début décembre, l’instigateur du mouvement Antipublisac Charles Montpetit avait quant à lui félicité la Commission pour son «gros bon sens».

«Vous donnez un bon exemple de la direction dans laquelle on doit s’en aller.» -Charles Montpetit, instigateur du mouvement Antipublisac, souhaitant «d’aussi bons résultats» pour la consultation sur le secteur des matières résiduelles.

En entrevue avec Métro la semaine dernière, le responsable de l’environnement au comité exécutif, Jean-François Parenteau, a pour sa part soutenu qu’«il n’y a pas de décision qui a été prise».

«Je le dis en mon nom personnel, je vais être le premier défenseur pour la sauvegarde des journaux locaux», avait-il assuré.

Lundi, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a toutefois fermé la porte au statu quo. ««Le statu quo, tel quel, n’est pas possible. Mais, après ça, il y a plein de possibilités», a-t-elle avancé.

Au Québec, le Publisac est distribué à environ 3.5 millions d’exemplaires. Environ 800 000 d’entre eux se trouvent sur l’île de Montréal.

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