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Inondations de 2019: une facture «très salée» pour Montréal, constate Valérie Plante

La montée des niveaux d'eau d'avril 2019
Les inondations ont coûté 17 M$ à la Ville de Montréal l'an dernier. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Les inondations du printemps 2019 ont entraîné des dépenses de plus de 17 M$ de la part de la Ville de Montréal, une facture «très salée», constate la mairesse Valérie Plante. Elle estime que le gouvernement du Québec devrait épauler davantage les municipalités affectées par les crues printanières.

«Je parle de Montréal, mais je pense à bien d’autres villes sur le bord du Saint-Laurent qui ont vécu une situation similaire et qui se retrouvent avec une facture très salée. C’est la responsabilité de la Ville, bien sûr, d’assurer la sécurité de ses citoyens et citoyennes, mais évidemment, ce coût-là ne peut pas seulement incomber aux municipalités parce qu’on n’y arrivera pas», a affirmé Mme Plante mercredi. Cette dernière a pris part en matinée à la première séance du comité exécutif de l’année 2020.

Le comité exécutif a adopté ce matin un rapport du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) sur les dépenses engendrées par la Ville de Montréal entre la mi-avril et la mi-septembre afin de faire face aux inondations printanières. En tout, la Ville a dépensé un peu plus de 17 M$ pour faire face à la crue printanière, qui a notamment frappé Pierrefonds-Roxboro, L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève et Ahuntsic-Cartierville.

«N’oublions pas que Montréal est une île, ce qui nous rend très vulnérable aux inondations.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Plus cher

En 2017, les dépenses de l’agglomération de Montréal pour faire face aux inondations printanières s’étaient élevées à un peu plus de 8 M$, soit nettement moins que celles de l’an dernier. Les dommages avaient toutefois été beaucoup plus importants en 2017.

«Les inondations de 2019 furent pires qu’en 2017 par leur ampleur et leur durée. Néanmoins, grâce aux mesures préventives temporaires et d’intervention prise par l’Organisation de la sécurité civile de l’agglomération de Montréal (OSCAM), seules 110 résidences furent inondées en 2019 contre 1100 en 2017», mentionne le rapport du SIM.

À cet égard, Mme Plante a souligné que, l’an dernier, la Ville a investi en amont de la montée des eaux afin de «renforcer certaines digues et préparer le terrain en sachant qu’il y aurait des inondations». Elle a aussi déclenché l’état d’urgence le 26 avril 2019 afin d’avoir plus facilement accès aux ressources nécessaires pour faire face à la crue des eaux.

«Évidemment, c’est de l’argent bien investi dans la mesure où on est passé de 1000 à une centaine de maisons inondées. En soit, c’est une bonne nouvelle. Mais je pense qu’on a une réflexion à avoir à savoir si chaque année, on doit débourser des sommes comme celles-là plutôt que de renforcer et de rendre notre territoire résilient sur du long terme. Ça fait cher», a ajouté Mme Plante.

Cette dernière s’est par ailleurs dite confiante qu’elle réussira à trouver avec le gouvernement du Québec des «solutions pérennes» afin de rendre «notre territoire plus résilient» face aux inondations.

Heures supplémentaires

Les salaires des contremaîtres, des professionnels, des cols blancs, des cols bleus, des pompiers et des policiers pendant les inondations de 2019 représentent une dépense totale de 6,7 M$ pour l’agglomération de Montréal. De ce montant, la Ville a déboursé 3,2 M$ pour des heures supplémentaires.

La Ville a aussi investi 2,5 M$ pour la location d’outillage, d’équipements et de machinerie. Les matériaux de construction, comme la pierre le sable pour monter des digues, représentent pour leur part une dépense d’environ 2 M$.

Interpellé par Métro, le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a indiqué que le gouvernement Legault n’a «toujours pas reçu la demande de la Ville de Montréal» en vertu du Programme général d’indemnisation et d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents. Chapeauté par le ministère de la Sécurité publique, celui-ci «prévoit que les villes et municipalités touchées par les inondations se verront rembourser une certaine somme liée aux mesures d’urgence déployées», a précisé le cabinet. 

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