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Une manifestation dimanche à Montréal pour «dénoncer la violence contre les femmes»

Femmes
Plusieurs organismes étaient réunis jeudi matin à Montréal pour annoncer la tenue de la manifestation, dont l'itinéraire exact n'est pas connu. Photo: Collaboration spéciale

Plusieurs organismes lancent un appel à la mobilisation, à moins de 48 heures de la Journée internationale des droits des femmes. Quelques centaines de personnes sont attendues dimanche dans les rues de Montréal, au square Cabot, pour «dénoncer la violence contre les femmes» et l’omniprésence du patriarcat, mais aussi pour affirmer leur solidarité avec la nation Wet’suwet’en.

«Nous descendrons dans les rues à un moment très important de l’histoire, pour célébrer les luttes de femmes qui ont conduit à des victoires historiques pour elles-mêmes, leurs familles et leurs communautés», a martelé l’une des fondatrices de l’organisme Femmes de diverses origines, Marie Boti, lors d’une conférence de presse au Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTTI).

Plusieurs discours seront prononcés avant le début de la marche, qui doit être lancée au courant de l’après-midi en direction du centre-ville. Afin de «transmettre son message», les manifestants se feront particulièrement visibles et bruyants, promet-on, à l’aide de grandes banderoles, de pancartes et de slogans.

Après des décennies de luttes du mouvement féministe contre le patriarcat, les inégalités persistent plus que jamais, s’indigne Marie Boti. «Au cours des derniers mois, quatre femmes ont été assassinées au Québec par des hommes pour les choix qu’elles ont fait», illustre-t-elle.

Une militante Wet’suwet’en se prononce

Même son de cloche pour la militante de la communauté Wet’suwet’en qui vit à Montréal, Marlene Hale, pour qui le combat à mener en est un pour l’avenir. «On doit être très fortes pour le futur des femmes, pour qu’elles aient une vie meilleure. Nous sommes des mères, des grand-mères, des sœurs, des tantes. Et on ne s’arrêtera jamais, parce que c’est tellement important», martèle-t-elle.

Dans un discours émotif, Mme Hale a dit avoir «peur» pour sa nation et pour les Canadiens qui soutiennent ses revendications, alors que depuis plusieurs semaines, des barricades ont été érigées à travers le pays sur les voies ferrées pour s’opposer au projet de gazoduc Coastal GasLink.

«Il y a des gens qui ont été blessés, traumatisés et violemment agressés par la GRC. C’est très dur pour mon peuple, et ce l’est encore aujourd’hui.» -Marlene Hale

L’entente de principe conclue dimanche avec le gouvernement Trudeau laisse certes présager à une résolution de la crise, selon la militante, qui espère toutefois que l’accord servira «la parole» et les vœux des Wet’suwet’en d’abord.

Ici et ailleurs, un sombre portrait pour les femmes

Sur place à titre de porte-parole de l’Association des femmes iraniennes, Nimâ Machouf s’en est prise aux nombreuses injustices que subissent les femmes dans ce pays du Moyen-Orient.

«L’histoire récente de l’Iran est entachée de 41 années de dictature islamique. En matière de violation des droits des femmes, le gouvernement a un bilan assez terne», avance celle qui a aussi été candidate pour le NPD dans Laurier-Sainte-Marie aux dernières élections fédérales.

Si leurs droits sont constamment remis en question, la représentation des femmes est pourtant vive en sol iranien, dit la principale intéressée.

«Elles occupent une place très importante, mais plus elles sont présentes, plus elles ont des revendications, plus elles sont la cibles d’attaques.» -Nimâ Machouf

La lutte pour l’interdiction de l’obligation du voile est un bon exemple selon elle. «Cinq femmes sont en prison actuellement pour avoir dénoncé cette injustice, alors que ça devrait être un choix. Ensemble, elles passeront 55 ans en prison. C’est démesuré», s’est indignée l’épidémiologiste de profession.

À ses côtés, la militante Nicole Jetté, aussi membre de Femmes d’origines diverses, a plaidé pour la réunion des femmes partout dans le monde.

«Au Québec, la majorité des personnes qui vivent dans la pauvreté sont des femmes ou des enfants. Il faut se donner la main, marcher ensemble, continuer, parce qu’on en a encore pour longtemps», soulève-t-elle.

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