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REV sur Saint-Denis: Valérie Plante promet d’aider les commerçants

Valérie Plante ONU
La mairesse de Montréal, Valérie Plante. Photo: Josie Desmarais | Métro

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, promet d’offrir une aide financière aux commerçants de la rue Saint-Denis qui écopent des travaux de construction du Réseau express vélo (REV).

L’administration municipale a fait face dans les dernières semaines à une levée de boucliers de la part de nombreux commerçants en raison du chantier en cours pour aménager une piste cyclable sur cette artère. À la fin du mois d’août, ils étaient plus d’une soixantaine à signer une lettre ouverte pour s’opposer à ce projet, dont la réalisation survient dans le contexte de la crise sanitaire, qui a grandement affecté le secteur du commerce de détail.

En séance du comité exécutif, mercredi matin, la mairesse de Montréal s’est de nouveau portée à la défense de ce projet, qui fait écho selon elle au plan d’action Vision Zéro de la Ville. Celui-ci vise à réduire au maximum le nombre de blessés graves et de morts sur les routes de la métropole.

«Vision zéro, c’est ça. C’est de pouvoir sécuriser les intersections, les trottoirs et les déplacements pour tous les Montréalais et les Montréalaises», a fait valoir Mme Plante.

Elle estime aussi qu’à terme, le REV sur la rue Saint-Denis bénéficiera aux commerçants du secteur en leur attirant des clients qui s’y rendront non seulement en voiture, mais aussi à pied et à vélo.

«On a travaillé fort pour penser à l’extérieur de la boîte parce que le statu quo des dix dernières années n’a absolument pas porté fruit sur Saint-Denis.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

«Je les entends»

La mairesse Valérie Plante a toutefois dit comprendre «l’inquiétude» des commerçants qui écopent actuellement des travaux d’aménagement du REV sur la rue Saint-Denis. «Je les entends», a-t-elle assuré.

«C’est dans cet esprit que j’ai demandé au responsable du développement économique, Luc Rabouin, et à son équipe de fonctionnaires, d’adapter le programme de compensation financière pour des travaux majeurs», a ajouté Mme Plante. Celui-ci permet aux commerçants situés dans un secteur où un chantier municipal majeur a lieu de bénéficier chacun d’une aide financière pouvant atteindre 30 000$ par année.

La Ville souhaite donc adapter ce programme «aux commerçants de la rue Saint-Denis» afin de compenser «une partie des désagréments qui sont reliés au chantier [du REV]», a indiqué Mme Plante.

«Ça devrait donner un petit répit [aux commerçants de la rue Saint-Denis]. Ça ne va pas tout régler, mais on est vraiment dans un esprit d’ouverture pour tenter de trouver des solutions», a indiqué cette dernière.

Tenir compte de la COVID-19

La mairesse a par ailleurs fait part de son intérêt de réviser le calendrier des chantiers municipaux prévus par la Ville afin de tenir compte des répercussions de la crise sanitaire sur les citoyens et les commerçants. Depuis son arrivée en poste, l’administration a multiplié les chantiers concernant notamment des travaux d’aqueduc et de réaménagement des routes de la métropole.

«Les infrastructures sont vieilles, et donc notre administration a décidé d’investir massivement […] Mais ce qu’on comprend présentement, c’est que COVID plus grands chantiers, c’est plus difficile et les gens souhaitent qu’on puisse ralentir ou du moins qu’on revoie la façon dont les chantiers sont faits», a déclaré Mme Plante.

Une telle révision des chantiers aurait toutefois dû avoir lieu dès ce printemps, selon l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal.

«Si l’administration avait vraiment voulu simplifier la vie des Montréalais et des commerçants, elle aurait agi bien en amont», réplique le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez.

Étude de la DRSP

Les élus du comité exécutif ont par ailleurs adopté mercredi une entente de collaboration avec la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP) afin que cette dernière réalise à ses frais une «évaluation d’impact sur la santé» du REV. Annoncé en mai 2019, ce projet vise à terme l’aménagement de 180 km de voies cyclables réparties dans 17 axes routiers de la métropole.

Cette étude visera à analyser les mesures que pourrait prendre la Ville pour que ce projet contribue à «diminuer les inégalités sociales» et maximise la sécurité des Montréalais dans leurs déplacements, a expliqué la conseillère associée aux transports actifs, Marianne Giguère.

«On sait que le REV aura des impacts positifs majeurs sur la pratique du vélo, mais on veut s’assurer aussi qu’on maximise aussi les impacts positifs sur l’accessibilité pour tous les types d’usagers du vélo et bien sûr, qu’on assure la sécurité de tout le monde», a-t-elle dit.

Cette étude fera l’objet d’une présentation de la DRSP en juin 2021.

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