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Nouveaux masques N99 réutilisables et écologiques pour les travailleurs de la santé

Femme masque Dorma
Les nouveaux masques N99 et N95 de Dorma Filtration sont réutilisables et écologiques. Photo: Gracieuseté

En début de deuxième vague de COVID-19, les travailleurs de la santé pourront bénéficier de nouveaux équipements de protection individuelle (ÉPI). Dorma Filtration affirme être la première entreprise canadienne à fabriquer un masque N99 réutilisable et écologique, approuvé par Santé Canada.

«Dès le début de la pandémie, j’ai rapidement vu qu’on allait manquer de masque. J’ai essayé de trouver une solution durable puisque l’approvisionnement était difficile», explique le Dr René Caissie, président-directeur général et cofondateur de Dorma Filtration.

«On a réussi à développer un masque qui filtre davantage et qui est ultra facile à respirer. Donc, par rapport à ce qu’il y a sur le marché, on a l’impression qu’on respire librement.» – Dr René Caissie.

Son produit, le Dorma 99, pourra être commercialisé dès vendredi. Il est conçu pour filtrer au-delà de 99% des particules dans l’air. Ajustable pour un meilleur confort, il est aussi plus efficace. Le nouvel ÉPI remplace au moins 30 modèles jetables N95 parce que ses composantes sont 100% recyclables et réutilisables.

«Chaque fois qu’on voit un patient, on jette le masque à la poubelle. On fait ça des centaines ou des milliers de fois par jour. Tout ce qu’on jette, c’est énorme. Il faut essayer de changer nos comportements», affirme Dr Caissie.

En moins de 24 heures, l’entreprise montréalaise admet avoir vendu plus de 100 000 masques. Des discussions sont en cours avec le ministère de la Santé ainsi que plusieurs entreprises de distribution au Canada, aux États-Unis et en Amérique du Sud.

Le Dorma 95, un respirateur pour un environnement de travail non médical, est également disponible.

Entretien

Afin de désinfecter et d’éliminer toutes bactéries, Dorma Filtration s’est assurée que le personnel de la santé pourra le faire avec des équipements disponibles dans les hôpitaux.

Il suffit de plonger le masque dans un bain ou de le vaporiser de peroxyde d’hydrogène pendant cinq secondes. Ensuite, il faut le déposer dans une chambre à ozone sous une lampe ultraviolet (UV).

«Ça va stériliser le masque pour qu’il puisse être réutilisé», explique le Dr Caissie.

Pour le modèle Dorma 95, les travailleurs pourront le nettoyer facilement à la maison à la fin de leur journée.

«Ce sont des masques qu’on peut mettre dans son lave-vaisselle ou laver à l’eau savonneuse. Est-ce que ça va être une stérilisation médicale? Non, mais ça va bien désinfecter le masque», précise-t-il.

Plusieurs entreprises ont contribué à la réalisation du projet, qui a nécessité jusqu’à maintenant une équipe d’une soixantaine d’employés. Le filtre a notamment été fourni par la compagnie saguenéenne Sefar BDH. MI Intégration, reconnue pour le moulage par injection et eLab extrusion, spécialiste en extrusion de polymère, ont aussi procuré des composantes à Dorma Filtration.

Dorma Filtration prévoit fabriquer 500 000 unités par mois. Ce chiffre pourrait passer à plus d’un million s’il y a une demande du marché industriel et de la population canadienne.

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