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Virus: le transport adapté revient, la STM n’a versé aucune rançon

Un bus de la STM
Un bus de la STM Photo: Pablo Ortiz/Métro

Bonne nouvelle, ce dimanche, pour les usagers du transport adapté. Malgré le virus informatique touchant la STM, ils peuvent désormais téléphoner pour réserver leur place pour le lendemain. Alors que le «reboot» progressif de ses services corporatifs se poursuit, la STM affirme n’avoir versé aucun montant d’argent pour régler la cyberattaque. 

«C’est une cyberattaque inédite, virulente, qui a touché nos systèmes corporatifs, explique à Métro la porte-parole Isabelle Tremblay. Mais nous sommes contents que nos clients du transport adapté puissent recommencer à faire de nouvelles réservations quel que soit le motif.»

Pour le moment, et en raison du virus, les usagers du transport adapté de la STM ne pourront réserver une place que pour la journée du lendemain. Et seulement par téléphone. 

Rappelons que depuis le 19 octobre en après-midi, la STM est aux prises avec un virus informatique qui provoque une panne majeure et affecte plusieurs plateformes, notamment le site web. Sur sa page Facebook, la STM dit avoir reçu «10 000 alertes de la part des logiciels antivirus».

«Il s’agit d’une attaque organisée et bien structurée», selon la STM.

En matière de transport adapté, seuls les déplacements pour raisons médicales étaient jusqu’ici assurés par la STM, et ce, à cause du virus. Des associations de personnes handicapées à Montréal avaient jugé la panne «préoccupante».

À partir de dimanche, les clients pourront donc appeler pour n’importe quel motif afin de réserver pour la journée suivante. Des délais dans le traitement des appels sont cependant à prévoir. 

«On est contents. C’est une bonne nouvelle», a réagi la porte-parole de la STM. 

Notons que le Transport adapté continuera d’assurer le service aux clients ayant réservé leurs déplacements avant le 18 octobre, à 21h15.

«Pas question de donner de l’argent»

Si le virus informatique a été défini de «type rançongiciel» par la STM, il n’a toutefois pas été question de «donner de l’argent», indique, dimanche, Isabelle Tremblay. 

Rappelons qu’un rançongiciel est un logiciel rançonneur qui prend en otage des données personnelles. Il demande de l’argent en échange de la récupération des données. 

«Dans notre cas, c’est une attaque de «type» rançongiciel. On ne nous a pas demandé d’argent. Mais même s’il en avait été question, ce n’est pas dans la politique de la STM de verser une rançon.» – Isabelle Tremblay 

Selon de «premières analyses», les données des clients et des employés n’auraient pas été affectées. Mais la Société ne pouvait toutefois pas encore le certifier à 100% ce dimanche. 

Une «séquence de priorisation» pour le rétablissement des systèmes a été établie. Si le transport adapté est en haut de liste, Mme Tremblay explique ne pas avoir accès à la liste détaillée. 

La STM n’a toujours pas accès aux trajets et horaires de bus, ni aux données liées aux abonnements OPUS à l’année et OPUS & Cie. Ses points de vente externes ne peuvent toujours pas vendre le titre mensuel de novembre. 

Combien de temps avant que les systèmes reviennent entièrement? «On ne le sait pas», conclut Mme Tremblay. Il faudra donc patienter encore avant la résorption complète de la situation.

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