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À quoi doit-on s’attendre du «Denis Coderre 2.0»?

Dans une entrevue avec Métro qui sera diffusée demain, Denis Coderre se présente en homme nouveau souhaitant faire fi du passé. L’homme fait dans la réconciliation, se dévoile un peu plus. Le «Denis Coderre 2.0» saura-t-il convaincre ceux et celles qui ont voté contre la version 1.0?

Nul doute que sa défaite face à Valérie Plante en 2017 a eu des conséquences sur sa vie. «C’était comme frapper un mur», décrit-il. L’homme qui fait de la politique depuis 35 ans a finalement accueilli avec positivisme ce départ forcé. «Cette défaite-là m’a sauvé la vie», confie-t-il au chroniqueur Frédéric Bérard.

«J’étais probablement sur le bord du burn-out professionnel, j’avais aussi des réalités personnelles. Quelque part, je n’étais pas un candidat à la réélection, j’étais le maire qui finissait son mandat et qui était dans une mouvance de laisser-aller», analyse-t-il. Même s’il ne se sent pas forcément changé, il dit être apaisé et avoue avoir «réglé ses démons».

En ce jour d’élections 2017, «je n’aurais pas voté pour moi», constate-t-il.

«Des fois on en donne plus que ce que le client demande. Et quand on va trop loin, ça devient de l’arrogance et on perd les élections. Ça sera ma 12e campagne électorale. La journée que tu donnes l’impression et que tu agis comme si tu étais propriétaire plutôt que locataire, tu en manges une maudite. Et c’est ça qui est arrivé.» – Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal

En quittant la politique municipale, il s’est senti libéré et cela s’est traduit en un livre «Retrouver Montréal». «Suite à cette défaite, je pense que j’avais besoin de me retrouver. C’est extraordinairement libérateur de prendre ce recul-là.»

Désormais, il se dit être «plus proche que jamais de sa famille». Il a voulu consulter tout son entourage, fils, fille, ex et parents avant de prendre sa décision quant à une relance en politique municipale.

Cette même politique qui l’a éloigné de son rôle de père. «J’ai peut-être été un bon maire, mais j’étais un très mauvais père.»

«Je me rappellerai toujours, on a braillé ensemble. Je me suis excusé. C’est quelque chose, un père qui s’excuse à son fils. Quelque part, la politique ce n’était plus important.» – Denis Coderre

Un bilan à défendre

Physiquement, Denis Coderre s’est transformé. «J’étais monté jusqu’à 320 livres», dit-il. Mais son nouveau physique est-il une preuve d’une remise en question de soi-même?

À tout le moins, au moment des élections, les Montréalais auront en tête son bilan de 2013 à 2017. Entre autres, ses interactions parfois tendues avec les journalistes. Il avait notamment «pété une coche» quand le chroniqueur Patrick Lagacé avait mis la main sur une contravention qu’il avait reçue.

Denis Coderre 2.0 agirait-il autrement?

«Ça dépend de la conjoncture, répond-il. C’est sur que quand t’es en maudit et tu dis “coup donc ils vont tu toujours me fouiller de même, ils ont tu le droit de faire ça?” […] Ma conception, c’est “contrôle-toi Denis, pète moins de coches”.»

L’entrevue complète avec M. Coderre sera diffusée demain sur les différentes plateformes numériques de Métro.

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