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Une «vie de village» en ville: l’avenir des jeunes Montréalais?

Un cycliste passe sur le boulevard Saint-Laurent presque désert, après le couvre-feu de 20h. Photo: Josie Desmarais/Métro

Et si la vie se vivait dans un rayon de 15 minutes? La pandémie a rattaché les jeunes Montréalais à leur domicile, les menant tranquillement vers une «vie de village» en plein paysage urbain, conclut une étude rendue publique jeudi.

C’est la firme de consultation Kantar qui a produit le rapport qualitatif, effectué auprès de 5000 répondants de 18 à 34 ans lors du premier confinement.

Selon les conclusions de l’étude, les «jeunes urbains» vivent une profonde révolution, emportés par les vagues de la pandémie de COVID-19. «[Ils] souhaitent se libérer des mobilités contraintes matin et soir, retrouver dans leur quartier une vie de village», peut-on lire.

Cette nouvelle philosophie s’articulerait autour d’un mode de vie hyper-local, dans un court rayon de quinze minutes autour du domicile. La hausse du télétravail peut l’expliquer, un recours plus important au transport collectif également.

«Mobilité choisie»

Si les jeunes «subissaient» souvent leurs déplacements avant la pandémie, voilà qu’ils les choisissent, soutient-on à l’intérieur du rapport. Dans cette foulée, les modes de transports changent.

«Les réflexes de protection qui ont émergé avec la COVID n’ont pas épargné cette génération, moins par crainte pour leur propre santé que par peur de contaminer leurs proches les plus fragiles, souligne-t-on. Cela s’est traduit par un retour à des modes de transport individuels et une défiance croissante à l’égard des transports collectifs.»

Le vélo et la marche sortent gagnants de la crise sanitaire, avance-t-on d’ailleurs.

Si les attentes des 18-34 ans sont grandes en matière de lutte aux changements climatiques, ils ne se détournent pas toujours de la voiture. «Ils restent […] très attachés à l’idée de posséder une voiture, autant que l’étaient les générations précédentes, pourvu qu’elle soit propre», peut-on lire.

Le transport collectif semble avoir perdu du terrain chez les jeunes, et ce, avant même la pandémie. Une étude de la Fondation David Suzuki parue la semaine dernière soutient notamment que quatre jeunes sur cinq (81%) considèrent que le réseau montréalais de transport en commun manque de fiabilité.

La Société de transport de Montréal a pour sa part encaissé une importante baisse d’achalandage avec la pandémie. Au début de la crise, l’opérateur enregistrait environ 10% de son achalandage régulier.

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