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Restauration: moins de faillites pendant la pandémie mais des défis à venir

La réouverture des salles à manger se fait toujours attendre à Montréal.
Photo: Archives/Métro

L’année 2020, en pleine pandémie, a vu moins de faillites de restaurants et de débits de boissons qu’en 2019 dans la région économique de Montréal. Pourtant ce constat ne rassure pas la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) qui voient d’autres défis à surmonter dans les prochains mois comme l’arrêt des aides, la pénurie de main-d’œuvre ou l’endettement.

Le Bureau du surintendant des faillites Canada a pu confirmer à Métro des statistiques relatives au nombre de faillites de restaurants et de débits de boissons. Le nombre de faillites en 2020 (92) a été légèrement moindre qu’en 2019 (102) malgré la pandémie. En 2018, elles s’élevaient à 88.

Les deux organismes s’accordent sur le fait que les différentes aides gouvernementales ont permis d’éviter la «catastrophe de la pandémie» et ainsi une augmentation des faillites lors de cette première année pandémique. C’est pourquoi ils aimeraient les voir se prolonger. 

«On pense qu’il faut maintenir les aides pour les entreprises en difficulté. Il y a des restaurants pour qui la réouverture graduelle n’apportera pas grand-chose car l’essentiel de leur clientèle ceux sont les touristes étrangers, les travailleurs des tours à bureaux ou l’activité culturelle de Montréal», précise le Vice-président aux affaires publiques de l’ARQ, François Meunier. 

«SSUC, CUEC, SUCL, PCRE», tous ces sigles sont des mesures gouvernementales créées pour répondre à l’urgence des professionnels.

Moins de permis

M. Meunier ajoute qu’il y a eu 2867 permis de restauration de moins émis en janvier 2021 comparé à février 2020. Ce qui implique que moins de restaurateurs se sont lancés lors de cette année. Même si le nombre de faillite a été moins élevé, les fermetures d’établissements n’en restent pas moins réelles comme celles des bars VV Taverna sur la rue Bellechasse et la Station Ho.st sur la rue Ontario.

«On demande aussi à ce que l’on puisse rembourser sur une plus longue période les aides gouvernementales. En allongeant la période de remboursement, cela va beaucoup aider», note le vice-président de la FCEI, François Vincent.

«Mais ce n’est pas parce qu’on n’a pas connu une hécatombe de restaurants que ce secteur n’a pas été fragilisé par les fermetures», soutient le vice-président de la FCEI.

Il évoque une problématique de pénurie de main-d’œuvre et d’endettement de ces commerces. «Il faudrait s’assurer que les programmes gouvernementaux destinés aux citoyens ne viennent pas en compétition avec le marché du travail. La PCRE crée des impacts négatifs pour le recrutement de la main-d’œuvre», explique-t-il.

L’endettement de la restauration

Dans un récent sondage mené auprès de ses membres, la FCEI a pu constater que 91% des entreprises du secteur de l’hébergement et de la restauration ont contracté des dettes en raison de la COVID-19. Il est noté que la moyenne de l’endettement se chiffre à 213 498$.

Les conséquences de cet endettement devraient se répercuter sur plusieurs années. «Parmi toutes les entreprises qui se sont endettées, près des trois quarts (76%) déclarent qu’il leur faudra plus d’un an pour rembourser leur dette.»

La FCEI rappelle que le soutien des restaurateurs par les citoyens est la solution la plus concrète à leur sortie de crise. «C’est important d’encourager nos restaurateurs, ceux que l’on aime tant dans nos quartiers. Rouvrir une salle à manger ne veut pas dire que leur situation a changé drastiquement. Ces entreprises ont besoin d’appui

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