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Passeport vaccinal: partiellement vaccinés, des jeunes devront limiter leurs activités

Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que le passeport vaccinal entre en vigueur dès aujourd’hui, des jeunes partiellement vaccinés n’auront d’autre choix que de limiter certaines de leurs activités non essentielles étant donné qu’ils n’auront pas eu leur deuxième dose de vaccin à temps pour le premier septembre. 

Selon les dernières données disponibles datant du 21 août, 7,12% des Québécois n’ont reçu qu’une seule dose. Ce chiffre augmente à plus de 12% chez les 18-29 ans.

C’est le cas du montréalais Serge Bertrand, 22 ans, dont le rendez-vous pour la deuxième dose est prévu le 7 septembre. 

«J’ai eu un été assez occupé. J’avais entendu que la deuxième dose donnait des effets secondaires plus intenses que la première. J’ai donc eu de la misère à trouver une date avec un deux jours de lousse afin de prévoir les effets secondaires», explique-t-il. 

Si les propriétaires de lieux où sera demandé le passeport vaccinal n’auront pas de sanction pour les deux prochaines semaines, ils devront quand même appliquer la règle avec leurs clients. 

Sept jours de plus avant la validation

Considérant qu’il faut attendre sept jours après la deuxième dose de vaccin pour que le code QR du passeport vaccinal soit valide, Serge Bertrand ne pourra pas accéder aux bars, aux restaurants, aux gyms, aux grandes salles ni aux festivals jusqu’au 14 septembre.

En effet, la protection maximale est atteinte sept jours après l’administration du rappel du vaccin, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Avant ce moment, l’application VaxiCode affichera le statut «Pas adéquatement protégé». 

Pour M. Bertrand, cela est «frustrant». Il considère que le gouvernement n’a pas assez mis de l’avant ce délai. 

S’il est pour le vaccin, le jeune homme est contre le passeport vaccinal qui est, selon lui, «la limite à ne pas dépasser». «Ce qui m’inquiète particulièrement, c’est que le passeport n’a pas de date d’ultimatum», ajoute-t-il. 

Des retardataires qui regrettent

De son côté, Charlie Legault, 24 ans, n’a reçu sa première dose de vaccin que le 22 août dernier. Sa deuxième dose de vaccin est donc prévue quatre semaines plus tard, le 19 septembre.

«J’attendais le moment où la vaccination allait devenir obligatoire parce que j’ai vraiment peur des aiguilles. Je voulais repousser ce moment le plus possible, mais quand ça a été annoncé pour le premier septembre, je n’ai pas eu le temps de m’organiser avant le 21 août», explique-t-elle. 

Bien qu’elle trouve dommage de ne pas pouvoir accéder à certains lieux avant la fin du mois de septembre, Charlie Legault assume son erreur. «J’étais au courant des délais alors c’est ma faute et ma responsabilité», dit-elle. 

Si c’était à refaire, il est certain que la jeune femme se ferait vacciner plus tôt. C’est aussi l’avis de Simon*, 23 ans, qui regrette d’avoir attendu trop longtemps pour devancer sa deuxième dose, prévue pour le 7 septembre.

«Je ne me sentais pas si concerné que ça parce que je suis jeune et en santé, même si c’est très égoïste», confie-t-il.

Le jeune homme de Québec qui fait partie d’une ligue de basketball ajoute qu’il risque de devoir s’absenter de quelques matchs en raison de son retard.

Le gouvernement prévoit une hausse des cas et hospitalisations

Alors que la situation reste pour le moment stable au Québec, le ministre de la Santé, Christian Dubé, prévoit une hausse des nouveaux cas et des hospitalisations «surtout à Montréal et Laval».

C’est ce qu’il a affirmé mardi après-midi lors d’un point de presse sur la campagne de vaccination au Québec. 

Pour faire ce pronostic, le ministre Dubé se fie au rapport de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS). 

Selon les données de l’INSPQ, une personne non vaccinée enregistre un risque d’infection 8,5 fois supérieur par rapport à une personne pleinement vaccinée. Le risque d’hospitalisation est 25,6 fois supérieur.

*Le nom a été changé à la demande de la personne.

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