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SPVM: impatience concernant les caméras corporelles

Photo: iStock

Le dossier des caméras corporelles est revenu au goût du jour mercredi, lors de la présentation du rapport annuel du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Un citoyen a réclamé des nouvelles sur l’avancée de ce dossier, lancé il y a déjà six mois.

«Où se situe actuellement la Ville sur le dossier des caméras portatives des policiers du SPVM? Est-ce qu’on est plutôt dans le projet avec les téléphones intelligents ou on y va avec l’appel d’offres groupé des chefs de police du Québec?», a demandé Philippe Cardinal St-Onge lors de la présentation.

En campagne électorale, la mairesse Valérie Plante avait promis de lancer un projet pilote sur les caméras corporelles. Prévu avant la fin de 2021, il a finalement été lancé cette année.

«Le SPVM tout comme la Ville de Montréal s’inscrit justement dans le cadre d’un essai quant aux caméras corporelles […]. On est encore à l’étape de faisabilité […]. On est toujours en développement de ce côté-là», explique Marc Charbonneau, directeur adjoint du SPVM.

Le SPVM considère encore plusieurs facteurs notamment la technologie disponible, le type de technologie utilisé et les coûts associés. Des consultations sont menées hebdomadairement avec le service de technologie de l’information de la Ville. Selon M. Charbonneau, le ministère de la Sécurité publique devrait produire un rapport à ce sujet d’ici la fin du mois de juin.

En parallèle, la Sureté du Québec (SQ) a déjà son propre projet pilote avec de vraies caméras portatives depuis avril 2021. Rappelons que ce printemps 2022, le corps de police a étendu l’utilisation de ce dispositif à tous les patrouilleurs et superviseurs de relève du poste principal. La SQ a également prolongé d’un an ce projet pour les policiers de la MRC Vallée-de-l’Or.

Efficacité auprès de la justice?

Selon la directrice des communications du SPVM, Anne Chamandy, le système de justice actuel ne serait pas prêt à recevoir et à traiter la preuve recueillie par les caméras corporelles à cause des logiciels actuels qui ne sont pas assez sophistiqués, et ce, même si les policiers intègrent les caméras demain.

«Les discussions au Québec entourent davantage toute la machine autour de la caméra portative et de la gestion de la preuve […]. On est vraiment en mouvement pour trouver la solution la plus efficiente pour l’ensemble des contribuables de Montréal et du Québec», conclut-elle.

Rappelons qu’en 2016, la Ville de Montréal avait lancé un projet pilote semblable en 2016 auprès de 78 patrouilleurs répartis à Lachine, dans Le Plateau-Mont-Royal et à Montréal-Nord. Un rapport avait été effectué et concluait que des dépenses importantes seraient nécessaires pour munir tous les policiers de cette technologie. Il faudrait aussi embaucher de nombreux employés pour analyser la quantité massive d’images captées par ces caméras.

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