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CSSDM: 400 enseignants manquent à l’appel, pas de transport pour 1500 enfants

Photo: iStock, Ridofranz

C’est l’heure de la rentrée pour certaines écoles de Montréal ce vendredi. Au sein du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), on cherche toujours à embaucher 100 enseignants à temps plein. La pénurie est telle que certains de ceux qui sont en place ne sont pas légalement qualifiés.

Le CSSDM cherche aussi à pourvoir 300 postes temporaires. Le manque d’enseignants représente environ 4% de l’effectif habituel du CSSDM. La situation ressemble à celle des années précédentes, selon la directrice du centre, Isabelle Gélinas. Comme quoi la pénurie d’enseignants est devenue la norme.

«Ce sont de grands chiffres compte tenu de la grosse population de Montréal, mais toutes proportions gardées, ce n’est pas grand-chose», réagit Mme Gélinas en entrevue avec Métro.

Les classes qui ne misent pas sur des enseignants permanents devront faire appel à des suppléants. L’objectif demeure de maintenir un suppléant par groupe, afin d’éviter un jeu de chaise musicale et offrir de la stabilité aux élèves. «Pour les premiers jours, ce sera encore le cas, mais on travaille fort pour que ça se résorbe», commente Mme Gélinas.

D’autres classes se retrouvent avec des enseignants «non légalement qualifiés», un phénomène en croissance. Dans l’exemple d’un cours au secondaire, un professeur détenteur d’un baccalauréat en histoire pourrait enseigner la matière sans avoir d’études en éducation. Ces enseignants reçoivent un soutien spécial en pédagogie de la part du CSSDM.

La pénurie touche aussi les autres employés du milieu, comme les orthophonistes, les psychologues et les techniciens en éducation spécialisée (TES).

Sans transport

Jeudi soir, les transporteurs scolaires s’entendaient, in extremis, avec Québec sur les principes d’une nouvelle entente de travail. Les services n’avaient donc que quelques heures pour se préparer à la rentrée scolaire.

Au sein du CSSDM, 1500 enfants n’avaient toujours pas accès au transport vendredi. La plupart des enfants touchés se déplacent habituellement à bord d’une berline spécialisée. Des ententes n’étaient toujours pas bouclées avec certains de ces transporteurs vendredi matin.

«On travaille activement à trouver des solutions, ça devrait se régler sous peu», assure Mme Gélinas.

En sécurité

Des détecteurs de CO2 ont été installés dans toutes les classes du CSSDM. Un million de dollars ont été investis en ce sens. Il a été découvert que très peu de classes enfreignaient les standards, et le tir a été rectifié.

Par ailleurs, la rentrée se déroule sans masque, et avec des mesures sanitaires amoindries. Les enseignants sont toujours appelés à respecter la distanciation sociale, et à porter le masque lorsqu’ils passent près des élèves. «On continue d’être proactifs pour déceler les symptômes de COVID-19 chez les enseignants et les élèves», indique Mme Gélinas.

Le CSSDM constitue le plus grand centre de l’île de Montréal. On y recense 2885 classes primaires, 1160 classes secondaires et 18 000 employés.

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