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Montréal se dote d’un plan de protection des pollinisateurs

La mairesse Valérie Plante en compagnie de Elizabeth Maruma Mrema ainsi que la responsable de la transition écologique au comité exécutif de la Ville de Montréal, Marie-Andrée Mauger lors de la conférence de presse de l’annonce du plan.
La mairesse Valérie Plante en compagnie de Elizabeth Maruma Mrema ainsi que de la responsable de la transition écologique au comité exécutif de la Ville de Montréal, Marie-Andrée Mauger, lors de la conférence de presse de l’annonce du plan. Photo: Olivier Boivin/Métro Média

À l’aube de la conférence COP15 sur la biodiversité qui se déroulera à Montréal en décembre, un plan de protection des pollinisateurs sur cinq ans a été dévoilé mercredi par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans le but de «protéger et de mettre en valeur la biodiversité montréalaise».

Parmi les 14 actions que comporte ce plan, on compte le développement d’au moins cinq projets de corridor de biodiversité et la révision de 19 règlements afin de permettre davantage d’aménagements de façade favorisant les pollinisateurs.

La Ville prévoit également une campagne de sensibilisation au printemps afin de promouvoir la réduction de la fréquence de tonte du gazon des résidents. Un suivi des populations de pollinisateurs auquel la population sera invitée à participer est également au programme.

Comme la majorité de la population habite en milieu urbain, les villes ont un rôle majeur à jouer dans la protection de la biodiversité et dans le maintien de la qualité de vie.

Valérie Plante

Finalement, l’augmentation de la superficie terrestre de milieux protégés de 8 à 10% est visée d’ici 2030. Quelque 1000 hectares protégés devront être ajoutés afin d’atteindre cette cible, soit l’équivalent de trois fois le mont Royal.

«Quand vient le temps de protéger la biodiversité et la chaîne alimentaire, les pollinisateurs sont extrêmement importants, parce qu’un tiers de l’alimentation mondiale dépend de la pollinisation», indique la mairesse Valérie Plante.

En réaction à cette annonce, Ensemble Montréal a salué le plan de l’administration Plante, tout en déplorant le délai avec lequel il a été adopté.

«Maintenant que c’est chose faite, notre formation veillera à ce qu’on n’ait pas besoin d’un autre quatre ans pour que les engagements dévoilés aujourd’hui soient mis en place», indique la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, Stéphanie Valenzuela.

COP15

L’adoption de ce plan de protection des pollinisateurs s’inscrit dans la foulée de l’organisation de la conférence COP15 de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la biodiversité. Celle-ci aura lieu du 7 au 19 décembre à Montréal.

La secrétaire administrative de la Convention sur la diversité biologique de l’ONU, Elizabeth Maruma Mrema, a profité du point de presse sur l’adoption du plan pour saluer les efforts de Montréal, mais également pour demander aux nations qui seront présentes lors de la conférence d’adopter le cadre post-2020 de la Convention sur la diversité biologique.

Ce document sera présenté pour ratification aux différents pays lors de la conférence COP15. Il comprend plusieurs cibles concernant notamment la réduction de la pollution, l’utilisation de pesticides et la protection de la biodiversité.

«Je suis heureuse du leadership et de l’engagement de Montréal pour la conservation et la protection de la biodiversité ainsi que son intégration dans les lois de la Ville, indique Mme Mrema. Lancer le plan c’est une chose, maintenant, il doit être mis en action.»

D’autres annonces et legs devraient être présentés dans les prochaines semaines par la Ville de Montréal dans la foulée de l’organisation de la conférence COP15.

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