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La communauté haïtienne commémore les 13 ans du séisme

Une femme et son enfant dans les décombres du séisme en Haïti, il y a dix ans.
Une femme et son enfant dans les décombres du séisme en Haïti, il y a dix ans Photo: Chip Somodevilla/Getty Images

Les Haïtiens soulignent, encore dans la douleur, le 13e anniversaire du séisme de 2010 qui avait fait plus de 200 000 morts, principalement dans la capitale d’Haïti, Port-au-Prince. La communauté haïtienne de Montréal se rassemble ce soir à la Maison d’Haïti (MdH) autour de lampions lors d’une cérémonie à la mémoire des victimes.

«Ce sera une cérémonie assez courte au cours laquelle on observera une minute de silence. Il va y avoir une petite prestation artistique et on laissera les gens parler de leurs douloureux souvenirs», indique la directrice générale de la MdH, Marjorie Villefranche, en entretien à Métro.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, une habituée de cette triste commémoration, exprime encore ses sympathies à la communauté haïtienne éplorée par cet événement. «Le 12 janvier 2010, un violent séisme frappait Haïti, causant la mort et la destruction. 13 ans plus tard, Montréal se tient toujours aux côtés de la communauté haïtienne, avec le cœur et la mémoire, pour l’épauler et la soutenir», écrit la mairesse sur son compte Twitter.

D’autres personnalités politiques tiennent à rappeler la catastrophe. Le député de Bourassa, à Montréal, Emmanuel Dubourg, d’origine haïtienne, invite ses compatriotes à se souvenir toujours de cette date.

«12 janvier 2010, ne jamais oublier ce jour de deuil national en Haïti, il y a 13 ans. Un événement qui a profondément changé le pays. Mes pensées s’adressent aux nombreuses victimes et leurs familles», écrit le parlementaire sur sa page Facebook.

Sismologue citoyen

Malgré tout, Haïti semble ne pas avoir appris grand-chose du 12 janvier 2010, selon Marjorie Villefranche. Le pays se reconstruit petit à petit, mais selon les mêmes règles d’Habitat, en dehors des normes parasismiques.

Après 13 ans, il aurait dû y avoir des règles pour interdire la construction anarchique, mais dommage que cela fonctionne comme le pays. Dans certains cas, il y a des règles, mais les gens ne les respectent pas.

Marjorie Villefranche, directrice de la Maison d’Haïti

«Les gens reprennent de plus belle les constructions anarchiques comme si de rien n’était», nous dit pour sa part le directeur de l’information de Radio Métropole à Port-au-Prince, Wendell Théodore, que Métro a contacté. Le 14 août 2021, onze ans après le dévastateur séisme de 2010, un nouveau tremblement de terre a frappé le sud du pays, faisant plusieurs milliers de morts et des dégâts matériels importants.

Haïti dispose d’un système de surveillance sismologique national quasiment inopérant. Mais un réseau de «sismomètres citoyens», cofinancé par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en France, a été mis sur pied afin de mesurer les activités des failles sismiques dans la région.

C’est un dispositif unique au monde qui est en cours en Haïti, depuis 2019. Des chercheurs chargés de détecter et de mesurer les tremblements de terre sont aidés dans cette mission par un réseau de sismomètres… hébergés par des particuliers volontaires. Il existe actuellement une douzaine de stations scientifiques temporaires.

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