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Les tarifs de stationnement varieront selon la demande

Le tarif horaire passera de 4 $ à 5 $ entre 12h et 15h dans les secteurs du centre-ville visés. Photo: Archives Métro

L’Agence de mobilité durable (AMD) de la Ville de Montréal lancera en avril prochain un projet pilote de tarification modulaire pour le stationnement sur rue. Les automobilistes devront donc payer un tarif plus élevé aux moments de fort achalandage.

Ainsi, le tarif horaire passera de 4 $ à 5 $ entre 12h et 15h dans les secteurs du centre-ville visés.

Cette nouvelle tarification vise à décourager les automobilistes d’utiliser la voiture dans les secteurs où il y a peu d’espaces disponibles, explique à Métro le directeur général de l’AMD, Laurent Chevrot.

Les gens feront d’autres choix de modes de déplacement. Pour ceux qui choisiront quand même de venir se stationner, on s’attend à ce qu’ils restent moins longtemps.

Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable

Les tarifs ne seront pas modulés à la baisse dans les moments où il y a peu de demande, en raison de la «valeur intrinsèque» de l’espace en bord de rue et des coûts d’entretien, souligne Laurent Chevrot. L’AMD veut aussi éviter «de subventionner le stationnement sur rue» pour ne pas encourager l’usage de l’auto solo, conformément à ses grandes orientations, ajoute-t-il.

À terme, la tarification modulaire pourrait être implantée dans les zones les plus achalandées des arrondissements centraux, précise le directeur général, citant notamment Le Plateau-Mont-Royal et Outremont.

M. Chevrot prévoit «un déploiement très rapide» après le projet pilote, puisque seulement «des ajustements relativement mineurs vont rester à faire». La période d’essai sert principalement à tester la réaction des automobilistes et à évaluer les tarifs, ajoute-t-il.

Changer les comportements de mobilité

Que répond Laurent Chevrot à ceux qui craignent une hausse des tarifs de stationnement, au moment où de nombreux Montréalais vivent de l’insécurité financière en raison de la hausse du coût de la vie?

«Ce n’est pas une taxation pour aller chercher des revenus additionnels, c’est un enjeu de comportement de mobilité», assure-t-il, catégorique.

D’ailleurs, c’est pourquoi l’AMD ne mettra pas en place une tarification dynamique – à la «Uber» – où les prix fluctuent constamment en fonction de la demande. «En termes de revenus, ça serait idéal, mais en termes de mobilité, ça ne marche pas du tout, parce que les gens n’ont pas la bonne information au moment de choisir leur mode de déplacement», précise-t-il.

Les tarifs seront plutôt fixés périodiquement en fonction des moyennes d’occupation. La fréquence de révision des prix sera déterminée après le projet pilote.

La priorité des automobilistes quand ils veulent se stationner, c’est de se trouver une place, ce n’est pas le coût.

Laurent Chevrot

Le stationnement sur rue est souvent de courte durée, note-t-il. L’augmentation ne serait donc «pas très forte». Par ailleurs, le manque de stationnement sur rue, que la tarification modulaire vise à combattre, pousse les gens à se garer dans des stationnements privés hors rue, lesquels sont «beaucoup plus chers», observe-t-il.

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