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Synagogue vandalisée: inquiétudes sur la montée de l’antisémitisme

Photo: Gracieuseté - B'nai Brith

Alors que la plus vieille synagogue de Montréal a récemment été vandalisée avec des graffitis représentant des croix gammées, la Ligue des droits de la personne, aussi connu sous le nom de B’nai Brith Canada, s’inquiète d’une montée de l’antisémitisme au Québec et demande à Montréal d’agir.

«L’attaque dont elle fait l’objet suscite la consternation au sein de la communauté», explique Marvin Rotrand, le directeur national de cette organisation qui lutte contre l’antisémitisme, le racisme et la haine sous toutes ses formes.

Dans sa récolte de données sur les incidents haineux visant les Juifs, B’nai Brith a constaté que ce type d’actes était en augmentation de 20,7% en 2021 par rapport à 2020, au Québec.

L’organisme note aussi que même s’ils ne représentent que 1,25% de la population canadienne, les personnes juives représentaient 56% des victimes de crimes haineux au pays, selon Statistique Canada, dans son rapport de 2021.

«La communauté cherche donc le soutien de ses dirigeants politiques», continue M. Rotrand, dans une lettre ouverte adressée à la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Il demande ainsi à la totalité de la classe politique de condamner fermement l’acte qui a visé la synagogue du Plateau-Mont-Royal, nommée Bagg Street Shul.

Mme Plante et le chef de l’opposition municipale, Aref Salem, ont tous les deux condamné cet acte antisémite, sur les médias sociaux.

B’nai Brith demande au conseil municipal d’en faire davantage en adoptant une déclaration visant à marquer la journée internationale en souvenir des victimes de la Shoah, appelée Yom HoShoah, qui se déroulera le 17 avril cette année. Dans cet esprit, l’organisme souhaiterait que la communauté juive montréalaise vienne lire le nom des victimes du génocide à l’hôtel de ville. De plus, M. Rotrand aimerait que la Ville de Montréal souligne le Mois du patrimoine juif à Montréal, en mai.

Réactions au provincial et au fédéral

Du côté de la classe politique, le Parti québécois, le Parti libéral et Québec solidaire ont dénoncé ces gestes antisémites. À Québec, le ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Christopher Skeete, a dénoncé ces «gestes qui n’ont pas leur place au Québec», sans toutefois évoquer leur caractère antisémite.

À Ottawa, Amira Elghawabi, chargée de la lutte contre l’islamophobie, a statué que «la haine à l’égard d’une communauté est une haine à l’égard de tous» et a condamné l’antisémitisme. Le ministre de la Diversité et de l’Inclusion, Ahmed Hussen, a joint sa voix à celles des élus montréalais Mélanie Joly et Anthony Housefather pour condamner les graffitis antisémites.

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