Vers de nouvelles compressions au Groupe TVA
Alors que le Groupe TVA a enregistré une baisse de revenus de 8,4 M$ au premier trimestre de 2023, le président de Québecor Pierre Karl Péladeau a ouvert la porte à de nouvelles compressions budgétaires.
«Est-ce qu’il va y en avoir? Oui, probablement au fur et à mesure que le temps passe», a-t-il admis en entrevue à l’émission Zone Économie, sur les ondes du diffuseur public jeudi soir.
Si M. Péladeau, qui est aussi à la tête de Vidéotron, ne désire pas se départir du Groupe TVA, des changements au sein de l’entreprise semblent inévitables. «On ne pourra pas vivre avec des pertes comme celles que nous avons vécues au premier trimestre», a-t-il expliqué.
Le président de l’entreprise attribue partiellement les performances décevantes du premier trimestre à la compétition féroce des autres joueurs. Le financement public de Radio-Canada et l’accaparement des revenus publicitaires par les géants du web – Google, Facebook et autres – ont placé le Groupe TVA dans une position difficile. Tout juste en février dernier, 140 postes ont été abolis dans l’entreprise en raison de mauvais résultats au dernier trimestre de 2022.
L’avenir de la chaîne TVA Sports a été mis sur la glace par Pierre Karl Péladeau lors de son entrevue à Radio-Canada. La chaîne sportive est à l’origine d’un litige entre Québecor et Bell par rapport à un montant versé par Bell pour avoir accès à la chaîne. Si la fermeture n’est pas encore envisagée, la décision d’arbitrage du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sera «déterminante pour l’avenir de TVA Sports», selon le président de Québecor.