Branches d’arbres: au moins quatre semaines pour désencombrer les parcs
Bien que la Ville de Montréal ait terminé de ramasser les branches tombées dans les rues lors de la tempête du verglas du mois d’avril, il reste encore quatre semaines de travail avant que ses parcs ne soient désencombrés. Pour le Mont-Royal, le parc Maisonneuve et certains endroits de l’ouest de l’Île, il faudra même attendre encore plus longtemps.
Le retard sur la montagne est dû à la nécessité d’avoir de l’équipement de grade industriel dont la Ville ne dispose pas «pour une crise de verglas qui arrive une fois aux 25 ans», explique Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville de Montréal. L’administration fait donc appel au privé pour la situation, et les appels d’offres prennent du temps.
Les gros sentiers et les aires de pique-nique devraient tout de même être désengorgés prochainement. Les sentiers secondaires et les sous-bois ne le seront cependant pas; la Ville demande donc de les éviter pour des raisons de sécurité.
La seule excuse donnée pour le parc Maisonneuve est l’ampleur du travail. Pour ce qui est de l’ouest de l’Île, c’est à cause de la main-d’œuvre nécessaire aux digues installées pour contrer les inondations que le secteur prend du retard.
Une quantité de branches importante
Au total, le verglas a causé la chute de 900 arbres et de dizaines de milliers de branches sur l’île. Au complexe environnemental de Saint-Michel, où s’est rendu Métro, plus de 2000 tonnes de branches sont entreposées. «Ce n’est que la pointe de l’iceberg», ajoute M. Sabourin, rappelant que des dizaines de centres semblables à travers l’île reçoivent aussi des branches.
Dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, près de 1200 demandes citoyennes ont été déposées au mois d’avril concernant le retrait de branches. C’est l’équivalent du nombre de demandes reçues annuellement par l’Arrondissement.
Les branches d’arbres seront transformées en copeaux de bois. Ceux-ci seront mélangés avec du sable, utilisé pour les digues d’inondation, et du compost afin d’amender le sol du parc Frédéric-Back.
Les coûts liés au ramassage et à la transformation en copeaux n’ont pas encore été calculés, mais M. Sabourin estime qu’ils atteindront plusieurs dizaines de millions de dollars d’ici la mi-juin.
Ensuite, il restera l’émondage et l’essouchage des arbres. Un travail qui devrait prendre plusieurs mois, selon la Ville.
Pour les zones dont le paysage a grandement changé en raison des chutes d’arbres nombreuses, comme Outremont, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Saint-Laurent et Ahuntsic-Cartierville, M. Sabourin prévoit «plusieurs années» avant de retrouver l’ancien niveau de canopée.