Vers des tarifs de transport en commun qui varient selon les revenus des usagers?
La Ville de Montréal étudie l’adoption d’une tarification sociale du transport en commun, qui varie selon la situation socioéconomique des usagers. La Ville collabore avec l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour réfléchir à l’adaptation d’un tarif modulaire dans tout le Grand Montréal, et non seulement l’Île (zone A).
«La tarification sociale, on y croit», a lancé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lundi lors du conseil municipal. Cette tarification est une contribution collective pour alléger le fardeau économique des personnes moins nanties, tout en encourageant les gens à prendre le transport collectif et à délaisser l’automobile, a-t-elle expliqué.
La clé du succès [pour le transport collectif], c’est que ça soit accessible financièrement et qu’il y ait une offre qui corresponde au besoin.
Valérie Plante, mairesse de Montréal
«Ce n’était pas un engagement [électoral], a-t-elle précisé. C’est une discussion qu’on a mise en place et à laquelle on adhère.»
La mairesse de Montréal répondait alors à l’intervention de la conseillère de l’opposition officielle Alba Zuniga Ramos dans le cadre de l’adoption de la gratuité du transport en commun pour les personnes de 65 ans et plus.
La conseillère du district de Louis-Riel, dans Mercier—Hochelaga-Maisonneuve, se demandait pourquoi l’administration de Projet Montréal n’avait pas étudié la possibilité d’implanter la tarification sociale au lieu de la gratuité pour toutes les personnes aînées. «La gratuité aurait alors été plus ciblée […], plus efficace et plus adaptée aux besoins, surtout dans un contexte d’instabilité économique», a-t-elle plaidé. Rappelons que le coût de la gratuité du transport en commun pour les aînés est évalué à 40 millions de dollars.