Une étude sur les liens sociaux se penche sur six territoires montréalais
En vue de déterminer si les liens sociaux ont permis aux citoyens d’obtenir des services leur permettant de mieux traverser la pandémie, l’École nationale d’administration publique (ENAP) et l’Université de Montréal (UdeM) invitent les citoyens de six arrondissements à participer à une étude.
Les citoyens de Côte-des-Neiges, LaSalle, Montréal-Nord, Pierrefonds-Roxboro, Saint-Léonard et Centre-Sud peuvent s’inscrire sur le site de l’étude intitulée Intersection. L’étendue des liens sociaux des participants sera au cœur de celle-ci.
Dirigée par la professeure Marie-Christine Therrien du Cité-ID LivingLab Gouvernance de la résilience urbaine de l’ENAP et le professeur Yan Kestens du SphereLab de l’UdeM, l’étude vise à examiner les liens entre «le capital social, la résilience et l’environnement», selon un communiqué de l’UdeM.
Mesurer le capital social
«Nous voulons voir comment — sous l’angle de la résilience et du capital social — les gens des six territoires se sont sortis de la pandémie, et ainsi mieux comprendre de quelle façon ils sont parvenus à obtenir des services ou des ressources à l’aide des personnes qui faisaient partie de leur vie sociale avant la crise sanitaire», explique le professeur Kestens.
Le capital social renvoie à «la possibilité qu’une personne, ou un groupe, a de mobiliser différentes ressources à travers les liens sociaux qu’elle possède», selon le communiqué de l’UdeM. L’étude se penchera spécifiquement sur trois types de capitaux sociaux.
«Les liens d’attachement, qui sont les relations qu’une personne a avec sa famille et ses amis», «les liens d’accointance, qui concernent la relation avec les amis des amis, les collègues ou les organisations» et «les liens instrumentaux, qui tournent autour de la relation entre une personne et un fonctionnaire ou un dirigeant élu».
«Un exemple de l’importance des liens sociaux dans la résilience est illustré par l’épisode des pluies verglaçantes du printemps dernier: les personnes ayant été privées d’électricité ont parfois pu trouver de l’aide chez des connaissances», souligne la professeure Therrien.
L’étude sera déployée en deux phases sur trois ans. Une fois par année, une cueillette d’informations via des questionnaires distribués aux participants sera effectuée, puis, lors de la deuxième phase, les données seront analysées.