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Un festival de la Fierté sous le signe de la sécurité

Le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache a présenté officiellement ce matin l'édition 2023 de la Fierté.
Le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache, a présenté officiellement ce matin l'édition 2023 de la Fierté. Photo: Quentin Dufranne / Métro Média

Le festival Fierté Montréal se dit prêt à accueillir les festivaliers du 3 au 13 août dans un contexte de hausse de la haine à l’égard des communautés LGBTQ2+. Ottawa a débloqué en juin dernier un fonds d’urgence de 1,5 M$ pour aider les organismes de la Fierté pancanadiens à assurer la sécurité lors des festivités. 

Au cours de la dernière année, des attaques à répétition ont visé les communautés de la diversité sexuelle et de genre, notamment les personnes trans et non binaires. En mai dernier, une manifestation anti-drag a eu lieu dans Mercier-Est à l’endroit où avait lieu l’activité de l’heure du conte pour enfants animée par la célèbre drag-queen Barbada.

La moitié du fonds d’urgence débloqué par le gouvernement fédéral est destiné aux trois grandes Fiertés canadiennes, dont Fierté Montréal fait partie. Selon le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache, l’organisme s’attend à recevoir 250 000 à 300 000 $ du fonds d’urgence.

«Présentement, au moment où on se parle, il n’y a pas de menace particulière, explique Simon Gamache. On porte très attention aux drags et tout ça. On fait plus que présenter un conte dans une bibliothèque, on présente le plus grand festival LGBTQ de la francophonie.»

Simon Gamache suit de très près le déroulement des autres Fiertés dans le pays et se rassure de n’avoir pas encore vu d’incident lors des différents événements. Face à la montée de haine anti-LGBTQ2+, le directeur général de Fierté Montréal affirme toutefois porter «plus d’attention» en vue de l’édition de cette année. 

On se prépare tout le temps à ça. Nous sommes des cibles et c’est la raison pour laquelle on fait ça […] Présentement, il n’y a aucune indication qui nous dit que ça va être pire que l’année passée.

Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal

«Le Parc olympique est déjà semi-sécurisé et entouré de béton. Encore cette année, il va y avoir de la sécurité présente, dit-il. Pour le défilé, on travaille avec tous nos partenaires, le SPVM, le SIM, la STM. Tout le monde est là-dessus.»

Des secteurs du Village «davantage scrutés à la loupe»

Comme chaque année, le Village va se retrouver au cœur des festivités de la Fierté. Avec le contexte d’insécurité qui règne actuellement dans le quartier, la Ville de Montréal assure que certaines zones du secteur seront davantage sous la surveillance du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), et ce, pour assurer la sécurité des festivaliers.

«Certains secteurs vont être davantage scrutés à la loupe parce qu’on veut s’assurer que les gens qui viennent pendant la Fierté se sentent en sécurité», explique la conseillère associée à la mairesse et responsable de la réconciliation avec les peuples autochtones, Alia Hassan-Cournol. «Quand on parle de Fierté, on parle de safe space, on parle de se sentir bien parce qu’on veut exprimer qui on est, on veut se sentir fier, et ça, ça ne peut pas se faire sans avoir ce sentiment de sécurité là, alors c’est sûr que la Ville va être au rendez-vous.»

L’élue a conscience du sentiment d’insécurité que peut aussi apporter une présence policière accrue dans le Village pour les personnes des communautés LGBTQ2+ et explique qu’un processus de réconciliation entre Fierté MTL et le SPVM est en cours. 

«Il y a un travail de réconciliation entre Fierté Montréal et le SPVM qui est en train de se faire, il y a des discussions entre ces deux entités qui sont en train de se faire, et ça a l’air d’aller bon train», explique Alia Hassan-Cournol. 

Les journées communautaires des 11 et 12 août représentent les événements les plus importants qui auront lieu lors de la Fierté. L’organisme compte ainsi sur la présence du milieu communautaire sur place pour intervenir au besoin. 

«J’ai confiance aux 200 intervenants sociaux et organismes communautaires qui vont être présents derrière les kiosques pour s’assurer que, si une personne a besoin d’aide, quelqu’un peut agir», explique le responsable des programmes et relations communautaires à Fierté Montréal, Guillaume Perrier. 

L’organisme Spectre de rue, qui fait du travail de rue dans le quartier, va mobiliser des intervenants pour s’assurer que la cohabitation se passe bien lors des événements. 

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