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La ministre se souvient de la tuerie à la Polytechnique

Le soir du 6 décembre 1989, Christine St-Pierre, alors journaliste à Radio-Canada, a été dépêchée à l’Hôpital général de Montréal. Les blessés de la tuerie y étaient transportés. «On était sous le choc, se souvient la ministre avec émotion. On essayait de rendre la nouvelle avec le plus de cohérence et de ne pas dire de faussetés. Il fallait être prudent parce qu’on était dans l’Histoire qui se déroulait.» «Je me souviens d’une jeune femme qui avait des blessures mineures, ajoute Mme St-Pierre. On faisait l’entrevue alors qu’elle était sur la civière. Aujourd’hui, je ne le referais plus.»

Vingt ant plus tard, la députée libérale de l’Acadie déplore le fait que le gouvernement de Stephen Harper veuille mette la hache dans le registre des armes à feu, qui été créé grâce aux efforts des familles des victimes du 6 décembre. «Il protège les victimes potentielles, mais aussi les policiers qui sont sur les lieux», fait-elle valoir. Bien que les victimes de la tuerie du 6 décembre soient des femmes, Christine St-Pierre croit que les femmes en général ont réussi à passer par-dessus cet événement tragique grâce entre autres au mouvement féministe. Selon elle, de plus en plus de femmes choisissent des métiers traditionnellement occupés par des hommes. Par contre, elle croit que les hommes victimes de la tuerie ont été mis de côté. «Les gars ont été très traumatisés et on ne s’en est peut-être pas assez occupés», dit-elle.

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