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La chute mortelle d'un laveur de vitres aurait pu être évitée

Mathilde Forest Rivière - Métro

Le port d’un harnais de sécurité et une meilleure supervision de l’employeur auraient pu prévenir le décès du contremaître André La­roche survenu le 18 août dernier au centre-ville, selon le rapport d’enquête dévoilé hier par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST). Le laveur de vitres a fait une chute mortelle alors qu’il déplaçait les consoles soutenant la plateforme de lavage de vitres. «Les travailleurs n’avaient à leur disposition que deux harnais pour quatre travailleurs. Ce nombre est insuffisant»,  affirme Sédoté Ghis­lain Hounkpe, inspecteur à la CSST. M. Hounkpe explique que l’attelage aurait permis au travailleur de demeurer suspendu dans le vide au lieu de chuter.

La déficience des équipements de protection individuelle est ainsi montrée du doigt dans le rapport. La CSST blâme également le manque de supervision de l’employeur, qui a la responsabilité de veiller à la sécurité du chantier. Le rapport dé­montre que l’organisation de l’équipement sur le toit était déficiente.

Un cheval de bataille
La prévention des chutes en milieu de travail est une priorité pour la CSST. «Nous avons un objectif ultime : zéro accident mortel dû aux chutes de hauteur», explique Alexandra Reny, porte-parole pour la CSST. Afin de prévenir des incidents similaires, l’organisme compte fournir davantage d’information aux locateurs de plateformes suspendues. Le rapport d’enquête sera aussi transmis aux comités paritaires de l’entretien d’édifices publics des régions de Montréal et de Québec.

L’employeur, la compagnie Mon Laveur de Vitres, connaîtra sous peu le montant exact de son amende qui variera entre 5 000$ et 20 000$ pour une première infraction. L’entreprise demeure en opération.

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