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Une station de radio montréalaise secouée par la catastrophe à Haïti

Une certaines folie s’est emparée de la station de radio CPAM depuis qu’un violent tremblement de terre a frappé Haïti. Les animateurs, d’origine haïtienne pour la plupart, sont débordés. Ils courent entre le studio de radio, les appels des auditeurs paniqués à l’idée que leurs proches puissent avoir péri lors du séisme et les demandes d’entrevue des journalistes qui veulent savoir comment ils tiennent le coup.

Le journaliste Jean-Numa Goudou n’a pratiquement pas dormi depuis lundi. Il a tenté de rejoindre sa famille pour savoir si elle est sortie indemne de la secousse sismique. «J’ai réussi à joindre un de mes quatre frères qui m’a raconté qu’il voyait des immeubles d’une dizaine d’étages tomber comme des châteaux de cartes et des voitures en feu, relate M. Goudou. C’était une scène apocalyptique qu’il me rapportait. Mais tout le monde est ok, ajoute-t-il. Ce n’est pas le cas pour la majorité des Haïtiens.»

Son collègue Pierre-Michel Bolivard est beaucoup moins chanceux. Au moment de la visite de Métro, il ne savait pas si sa mère et sa sÅ“ur se portaient bien. Lui aussi peine à trouver le sommeil. «Je suis dévasté, confie-t-il. Le pays n’avait pas besoin de cela.» M. Bolivard tente de refouler sa détresse le temps d’animer son émission de radio, mais parfois, il craque. Il doit évacuer son trop-plein d’émotions.

Malgré tout, Pierre-Michel Bolivard poursuit son travail pour que la communauté haïtienne puisse être informée. «Il y a trop de gens qui nous font confiance, explique-t-il. On ne peut pas les abandonner.» Jean-Numa Goudou continue aussi à donner de l’information pour apaiser la détresse de la communauté haïtienne. «Les gens n’arrêtent pas de nous appeler pour nous demander si on a des nouvelles de telle région, dit-il. Ils n’arrivent pas à rejoindre leur famille alors ils essaient de racoler des informations ici et là.»

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