Une semaine sans déchet: J5, loin des Johnson, mieux que le Montréalais moyen
Cette semaine, les libraires recevront la traduction française du livre à succès de Béa Johnson, Zéro déchet, qui relate l’histoire incroyable d’une famille de quatre personnes qui a réussi à limiter ses déchets à moins de 1kg par an. Parce que, à Métro, on aime ce genre de défis improbables (voir la diète Dollarama et Manger 72h sans dépenser un sou), on a décidé de relever le défi: vivre une semaine sans produire de déchet.
À lire aussi:
Une semaine sans déchet: J1, on relève le défi!
Une semaine sans déchet: J2, le défi de l’alimentation
Une semaine sans déchet: J3, composter sur son balcon pour pas cher
Une semaine sans déchet: J4, un bâton pour les dents, une pierre pour les aisselles
Avant de vous dire quelle quantité de déchets j’ai produit en une semaine, disséquons-les un peu.
Il y a trois catégories:
1- À droite, les déchets recyclables
- Deux barquettes de métal et un pot de plastique du traiteur Jean Bouffe. Inévitable quand tu n’aimes pas trop cuisiner. Au moins, j’ai évité les barquettes de styromousse.
- Un rouleau de papier hygiénique.
- Un flacon de Listerine, parce que le bout de bâton pour se brosser les dents a ses limites.
- Des prospectus reçus dans ma boîte aux lettres (Note à moi-même: ajouter un autocollant antipubs sur la boîte aux lettres!)
- Un carnet de journaliste dont j’aurais séparé les feuilles et la reliure en métal.
- Trop de tickets de caisse, mais les commerces doivent les imprimer pour informer les clients et se conformer à la Loi sur l’exactitude des prix.
2- Au milieu, les produits réutilisables
- Un T-shirt usé qui ira dans une chute à vêtements de la Fondation Saint-Vincent-de-Paul.
- Un pot de yogourt consigné.
- Deux bouteilles de bière consignées.
- Un %$##@ de cadeau promotionnel de l’Association des stations de ski du Québec. La bouteille sera réutilisée, mais si vous voulez un peu de neige artificielle, passez me voir au bureau!
3- À gauche, les vrais déchets qui iront au dépotoir
- Un vieux déodorant (aurais-je pu le démanteler pour en recycler une partie? Le doute subsiste!)
- Quelques sacs de plastique, inévitables (ou presque!).
- Un gobelet de café.
- Un emballage de tablette de chocolat.
- Deux feuilles d’essuie-tout.
Et oui, durant cette semaine, on a eu quelques absences (qui expliquent les trois derniers produits). Freud parlerait d’actes manqués! Ce n’est pas toujours facile de rester concentré.
Les déchets de cette dernière catégorie, ceux qui partiront au dépotoir, pèsent… (roulement de tambour)….: 158g!
Si on jouait au jeu des comparaisons, on pourrait dire:
- que les Johnson produisent, à quatre, 158g de déchets en… 5 mois (verre à moitié vide)
- qu’un Montréalais produit 158g de déchets enfouissables en… 5 heures (verre à moitié plein)
Mais concernant le taux de déchets d’un Montréalais, la comparaison est un peu boiteuse, car quand la Ville calcule que chaque habitant produit 287kg de déchets par an, elle compte aussi une partie des poubelles des commerces et des institutions. Dans les faits, un Montréalais ne met donc pas 5,5kg de déchets par semaine sur le trottoir, mais certainement plus que 158g!