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La STM discute toujours avec Québec de sa facture d’électricité

La Société de transport de Montréal (STM) est toujours en discussion avec le gouvernement du Québec au sujet de ses tarifs d’électricité.

«On sent une très grande sensibilité devant nos revendications, a admis mercredi la porte-parole de la société de transport, Odile Paradis. Mais [le gouvernement] ne nous est pas encore revenu [sur ce sujet].»

Depuis le mois de janvier, la STM n’a plus droit au tarif d’électricité préférentiel L attribué aux clients industriels énergivores d’Hydro-Québec. Elle fait maintenant partie des clients institutionnels à qui est accordé le tarif LG, soumis à l’augmentation des prix du bloc patrimonial. La facture d’électricité de la STM bondira d’environ 1M$ en 2014, plutôt que de 590 000$ avec le tarif L.

En 2013, la STM a déboursé près de 24,6M$ en électricité pour faire rouler le métro. Elle prévoit que sa facture d’électricité atteindra plus de 30M$ en 2020 et plus de 37M$ en 2027. L’électrification de sa flotte d’autobus, prévue pour la fin des années 2020, accroîtra son fardeau financier de près de 37M$.

En entrevue au 98,5, l’adjoint parlementaire à la première ministre sur le dossier de l’électrification des transports, Daniel Breton, a indiqué mercredi qu’il fera des pressions pour que la STM retrouve son tarif préférentiel. «On veut favoriser l’électrification des transports, a-t-il déclaré. Ça n’a pas de sens qu’on augmente les tarifs de la STM.»

En décembre dernier, le conseil municipal de Montréal a adopté à l’unanimité une motion pour que la STM puisse conserver le tarif préférentiel L.

Une manifestation est organisée jeudi pour dénoncer, entre autres, la hausse des tarifs d’électricité imposée à la STM. Le Mouvement collectif pour un transport abordable craint que la facture soit au final refilée aux usagers, notamment aux plus démunis.

«Les gens ne sont pas capables de sortir de chez eux à cause de la cherté des transports en commun, a rapporté le porte-parole du mouvement, Jean-Yves Joannette. Les usagers en situation de pauvreté seront doublement pénalisés parce que ça coûtera plus cher.»

Le regroupement d’organismes communautaires condamne aussi la Stratégie nationale de mobilité durable, dévoilée il y a deux semaines, qui ne mentionne pas la nécessité de donner accès au transport en commun aux plus démunis.

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