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Gazmont croit toujours au potentiel des déchets montréalais

La centrale Gazmont du Complexe environnemental Saint-Michel produira de nouveau de l’énergie avec des déchets à partir de la fin de 2015.

Biothermica, l’entreprise propriétaire, a annoncé mardi la signature d’une nouvelle entente de 25 ans avec Hydro-Québec Distribution. «C’est la première étape. On va pouvoir ainsi faire des demandes de financement et de permis environnementaux et avancer les travaux d’ingénierie», a expliqué Guy Drouin, président de l’entreprise.

Construite en 1996, l’usine récupérait jusqu’à récemment le méthane issu de la décomposition des déchets sur l’ancien dépotoir montréalais pour les transformer en électricité et en chaleur. L »entreprise avait du toutefois entamer une restructuration financière il y a trois ans, sans toutefois cesser ses activités, sauf tout dernièrement en prévision des travaux.

«Les premières années, on produisait environ 200 millions de kWh d’électricité. Mais la quantité de biogaz diminuant avec la fin de l’enfouissement des déchets en 2000, on ne produisait plus que le cinquième. La turbine était trop puissante pour la quantité de gaz fournie. On avait une décision à prendre: ou on arrêtait tout, ou on rénovait l’usine pour continuer à valoriser les biogaz de Montréal. On a procédé au nettoyage du bilan financier et on est prêt», a indiqué M. Drouin.

Le projet de modernisation de l’usine est évalué à 15M$. Il consistera à remplacer la grosse turbine par des moteurs modulaires dont le nombre variera en fonction de la quantité de biogaz reçue. L’eau du système de refroidissement des moteurs permettra de chauffer, en plus de la Tohu, les 1500 employés du siège social du Cirque du Soleil.

La Ville ne financera pas ce projet. Cela ne l’empêche pas de se féliciter de la relance de l’usine. «Cette annonce va nous permettre d’avoir une technologie plus avancée et plus permanente», a déclaré l’élu responsable de l’Environnement, Réal Ménard

Grâce à ses quelque 300 puits de captage permettant de recueillir les gaz issus de la décomposition de déchets empilés sur 70 mètres, l’usine clame qu’elle a permis à la Ville de valoriser l’équivalent en GES de 10 millions de tonnes de Co2 au lieu de simplement les brûler dans une torchère. Cela représente en moyenne 15 000 autos de moins sur la route chaque année.

 

Lire le contrat ici

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