La Ville à l’attaque des «tunnels de la mort»
La Ville a annoncé jeudi que tous les viaducs du territoire montréalais seront sécurisés d’ici 2017. En attendant, des mesures temporaires seront rapidement appliquées sur ces «tunnels de la mort».
«On a une responsabilité politique d’agir pour assurer une tolérance zéro contre ceux et celles qui ne savent pas partager adéquatement la rue», a déclaré le maire de Montréal, Denis Coderre, rappelant que l’accident fatal d’une cycliste le 28 avril sous le viaduc Saint-Denis était «une mort de trop». Ce dernier a dévoilé les quatre phases du plan d’action qui permettra la sécurisation des passages inférieurs.
Pour la phase 1, des mesures temporaires seront prises sur les viaducs très achalandés dans le secteur de Rosemont, comme les viaducs Papineau, Saint-Denis et De Lorimier. On y autorisera la circulation des cyclistes sur les trottoirs grâce à des panneaux et un marquage au sol. Les camions seront aussi interdits sur la voie de droite.
Les deux phases suivantes viseront à identifier les problématiques de sécurité des autres viaducs, à appliquer également des mesures temporaires. «La phase 4 va assurer l’application de mesures permanentes telles que l’implantation de voies cyclables. Évidemment ça ne sera jamais parfait, mais on estime que ça va maximiser la sécurité de tous», a dit M. Coderre. Il mènera en parallèle des discussions avec le Canadien Pacifique pour aménager les viaducs sous l’emprise de la compagnie ferroviaire.
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L’opposition officielle, Projet Montréal, a salué le plan d’action suggéré par la Ville. «On sent qu’il y a une volonté, c’est bien. Mais au-delà des viaducs, il faut aussi continuer de développer le réseau cyclable et sécuriser les intersections», a commenté la conseillère Marianne Giguère.