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Sécurité aux abords de la nouvelle école Saint-Laurent: une question de temps

Photo: Archives TC Media

La nouvelle école Saint-Laurent Ouest va ouvrir ses portes en septembre. La directrice voudrait bien que la limite de vitesse soit de 30 km/heure sur le boulevard Cavendish dès la rentrée pour assurer la sécurité des élèves. Mais rien n’est moins sûr, la Ville de Montréal se donne encore plusieurs mois avant de statuer.

La limite de vitesse sera automatiquement établie à 30 km/heure devant l’école, située sur la nouvelle rue Claude-Henri-Grignon, à l’extrémité Est du développement résidentiel Challenger. Pour ce qui est des rues avoisinantes, il faudra attendre, au grand dam de Vickie Viens.

«Ça m’inquiète. J’ai une école de marcheurs. On ne veut pas que les élèves soient en danger en voulant traverser», plaide la directrice.

Boulevard Cavendish
Dès la conception des plans, il avait été prévu que l’école ne comporterait aucune porte d’entrée sur le boulevard Cavendish, diminuant ainsi les risques d’accident.

Mais ce n’est pas suffisant pour Mme Viens. «Il faudrait qu’on abaisse la vitesse durant les heures d’école, comme c’est le cas devant d’autres écoles, sur Côte-Vertu ou Thimens.»

Une décision qui entraîne inévitablement des coûts, impossibles à chiffrer pour l’instant. Des dépenses qui doivent être justifiées par l’analyse du comportement des enfants, des parents et des usagers de la route. Le processus nécessite aussi des évaluations de l’achalandage et de la fréquentation qui s’échelonneront sur plusieurs mois.

«L’école n’est pas encore opérationnelle, il est donc difficile de connaître les habitudes et les besoins», explique le maire de Saint-Laurent, Alan De Sousa.

Comme les artères principales sont sous juridiction de la ville-centre et que la limite de vitesse relève du Code de la sécurité routière, des autorisations doivent être obtenues, notamment du ministère des Transports.

«Il y a des normes à respecter. C’est un processus qui prend du temps. Mais on va surveiller la situation de près et on va s’ajuster», soutient M. De Sousa.

D’ailleurs, deux nouvelles zones de 30 km/heures seront ajoutées aux abords d’écoles secondaires dès septembre. Une sur le boulevard Marcel-Laurin, devant le pavillon Saint-Germain, l’autre sur Henri-Bourassa, devant le collège privé Jeunes Musulmans Canadiens.

Clôture
La directrice de l’école Saint-Laurent aimerait aussi l’ajout de d’autres incitatifs. «Une clôture sur le terre-plein éviterait que des parents soient tentés de déposer leurs enfants de l’autre côté du boulevard Cavendish plutôt que de faire le tour via l’entrée principale pour sauver du temps.»

Une mesure plutôt réservée aux écoles secondaires selon le maire De Sousa. «Au primaire ce n’est pas nécessaire parce que les élèves sont moins mobiles, ils jouent dans des zones restreintes et sont généralement accompagnés d’un adulte dans leurs déplacements.»

Au cours des prochaines semaines, un comité de circulation, composé du Service de police de la Ville de Montréal, d’urbanistes de l’arrondissement et de représentants de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, vont se pencher sur les mesures à prendre pour que l’environnement de l’école soit sécuritaire.

Corridors scolaires, feux de circulations adaptés et brigadiers sont autant de possibilités à envisager.

Brigadiers
Les 520 brigadiers du territoire de Montréal sont sous la responsabilité du SPVM. Un nombre invariable.

«Lorsqu’on en ajoute un quelque part, il faut nécessairement en retirer un ailleurs», explique André Durocher, inspecteur à la Division sécurité routière et patrouilles spécialisées.

Chaque décision fait donc l’objet d’étude exhaustive le plus objective possible.

«Nous misons aussi sur la fermeture d’écoles ailleurs sur le territoire pour réaménager nos effectifs selon les changements démographiques et la migration de la population», nous dit M. Durocher.

Dans le cas de la nouvelle école Saint-Laurent, comme plusieurs étudiants proviennent d’écoles avoisinantes, il est possible que des changements soient apportés quant au nombre de brigadiers déployés autour notamment des écoles Beau-Séjour et Cardinal-Léger.

 

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