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Une victime de brutalité policière blanchie par la Cour

Photo: Archives TC Media

Un homme de 42 ans, qui a été victime de brutalité policière en 2011 à Pointe-Claire, vient d’être déclaré non coupable en Cour supérieure, alors qu’il était accusé d’entrave au travail d’un policier et de méfait par l’agent même qui l’avait malmené.

Narinder Singh Minhas faisait face à ces accusations parce qu’il aurait refusé les services d’une remorqueuse, alors que son camion à conteneur s’était enlisé dans la neige et bloquait les trois voies de circulation du boulevard des Sources.

Contacté par TC Media mercredi, il affirme n’avoir «jamais refusé le service. J’étais au téléphone avec mon répartiteur quand le sergent Patrice Bigras m’a fracturé le bras. Je voulais lui expliquer la situation et obtenir un numéro de bon de commande pour remboursement des frais de remorquage».

Minhas a été déclaré non coupable une première fois en janvier 2012 d’entrave au travail d’un policier. À peine un mois plus tard, le sergent Bigras l’a poursuivi une deuxième fois, ajoutant l’accusation de méfait.

«Je suis soulagé d’être non coupable, mais en même temps, je crains qu’il me poursuive une troisième fois», confie M. Minhas.

Sanction contre le policier
Au moment où M. Minhas était au téléphone avec son répartiteur, le sergent l’aurait sorti de force de son camion. Selon le document du commissaire à la déontologie policière, la victime serait «tombée sur le sol, à quatre pattes».

M. Minhas se serait blessé au coude, au bras et au genou gauche, et a été confiné trois mois à la maison.

Le Comité de déontologie policière a décidé que le sergent «a abusé de son autorité en ayant eu recours à une force plus grande que celle nécessaire et que, en conséquence, sa conduite constitue un acte dérogatoire à l’article 6 du Code de déontologie des policiers du Québec».

Le sergent Patrice Bigras, un membre de la SPVM depuis 1997, a été suspendu pendant deux jours sans salaire.

Rejointe mercredi par TC Media, la Fraternité des policiers et policières de Montréal s’est refusée à tout commentaire sur cette affaire.

TC Media a tenté de contacter l’avocat de M. Minhas qui n’a pas retourné nos appels.

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