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Foisonnement d’idées pour l’agriculture urbaine montréalaise

Jean-Philippe Vermette est aussi à l'origine du marché Solidaire Frontenac et de la tentative de retour des poules urbaines à Montréal. Photo: Archives Métro

Fête des vendanges, ferme de cuisine et même une serre communautaire: les idées ne manquent pas si on se fie au programme de la 7e édition de l’école d’été en agriculture urbaine qui se tient à l’UQAM jusqu’à vendredi. États des lieux avec Jean-Philippe Vermette, cofondateur de l’évènement.

Comment se porte la production montréalaise?
Les projets ne manquent pas. Le projet Cultiver l’espoir dans l’ouest de l’île prévoit remettre en culture 14 hectares de terres afin de fournir les banques alimentaires, mais devrait aussi concurrencer la production locale. Les fermes Lufa, qui distribuent près de 3000 pa­niers dans le grand Montréal, sont déjà en train de concurrencer les petits producteurs de paniers équitables. Du côté du miel, on est à 400 ruches, ce qui rend nécessaire une modification de la réglementation qui est prévue pour les régions. Dernièrement, une ruche a essaimé au coin des rues Ontario et Papineau, il y avait près de 10 000 abeilles dans le ciel!

Qu’est-ce qui s’en vient d’ici 2017?
On devrait revoir des brebis et des moutons dès l’année prochaine si on obtient le financement de ce projet éducatif. Sinon, la production de houblon en vue du brassage de la bière du 375e de Montréal va bon train. On devrait aussi avoir une fête des vendanges, au cours de laquelle les habitants de la Petite Italie qui fabriquent leur propre grappa ouvriraient leur cour arrière aux visiteurs. On a aussi obtenu le financement pour la création d’une serre communautaire dans le secteur Frontenac. Et, dès vendredi, on présentera les quatre projets de design de ferme de cuisine. Il s’agit d’un système encastrable à plusieurs niveaux où des poissons nourrissent, grâce à leurs déjections, des plantes aromatiques.

Votre événement questionne aussi le projet de biométhanisation…
Montréal a quatre gros projets d’usines pour produire de l’énergie et éviter d’avoir à enfouir ses déchets hors de l’île d’ici 2020. Le problème, c’est qu’ils sont énergivores, très coûteux et ne permettront pas de produire du compost réutilisable pour l’agriculture. Dans le mémoire qu’on présentera en septembre, on suggérera de s’inspirer du Vermont, où les projets sont à plus petite ��chelle.

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