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Une femme voilée est agressée: malaise dans la communauté angevine

Photo: Archives TC Media

L’agression dont a été victime une femme d’Anjou portant le hijab, le 29 septembre dernier, et qui pourrait s’apparenter à un acte islamophobe crée un certain malaise au sein d’organismes communautaires locaux.

«C’est la première fois que j’entends parler d’un tel événement à survenir dans l’arrondissement. Dans le passé, certaines de nos membres nous ont fait part de commentaires déplaisants à leur endroit, mais jamais de là à être physiquement agressées», indique Manuel Gavidia, directeur du Carrefour solidarité Anjou, qui accompagne chaque année des centaines de nouveaux immigrants en leur offrant des services de soutien sous plusieurs formes (alphabétisation, aide au logement, information, etc.).

Du côté de la maison des jeunes d’Anjou, Le chemin faisant, à qui on apprenait l’incident, la surprise est de taille.

«Ici, nous avons des jeunes de plusieurs nationalités qui fréquentent l’organisme. La cohabitation est harmonieuse et se passe bien. Je suis surpris de ce que vous me racontez», dit Guillaume Jalbert, intervenant à la maison des jeunes.

La maison des jeunes tiendra-t-elle des ateliers de sensibilisation sur la question (hijab et niqab) auprès de ses participants?

«C’est quelque chose qu’on pourrait regarder», de répondre M. Jalbert.

La victime de l’agression est Oumessad Khoufache, 31 ans et enceinte de quatre mois. Elle allait chercher sa fille à l’école au moment de l’événement. Deux adolescents à vélo se sont approchés d’elle et l’ont fait chuter en agrippant son hijab.

Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, son mari, Abdelhafid Ben Bellil, parle d’un acte haineux.

Les jeunes, âgés d’environ 15 ou 16 ans, ont ciblé le hijab de sa femme, fait-il remarquer. Elle ne portait pas de sac à main. Il serait étonnant qu’ils aient voulu la voler, ajoute-t-il.

L’incident s’est produit au moment où la question du niqab, ce voile islamique qui couvre le visage, est au cœur de l’actualité et alimente les débats. Les opinions sont partagées sur le sujet.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) reste prudent, puisqu’aucune parole de colère n’a été rapportée au cours de l’agression.

Au moment de mettre en ligne, les suspects sont toujours au large.

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