Les massothérapeutes veulent un ordre professionnel
Selon la Fédération québécoise des massothérapeutes (FQM), la meilleure solution pour mieux contrer les salons de massage érotique serait de créer un ordre professionnel pour les massothérapeutes légitimes.
Actuellement, aucun regroupement de professionnels reconnu par le gouvernement du Québec n’existe dans la province. Une trentaine d’associations de massothérapeutes sont en service, mais aucune n’a les mêmes pouvoirs ni les mêmes fonctions qu’un ordre professionnel.
«Chez nous, lorsque nos inspecteurs découvrent qu’un de nos membres fait du massage érotique, il est aussitôt expulsé de la fédération. Toutefois, rien ne l’empêche de devenir membre d’une autre association en massothérapie», explique la présidente du conseil d’administration du FQM, Sylvie Bédard.
La création d’un ordre viendrait encadrer la pratique de la massothérapie tout en aidant le travail des policiers à contrôler la prolifération des salons de massages érotiques, affirme Mme Bédard.
Toutefois, elle reconnaît que la création de la catégorie «massothérapie» est un pas dans la bonne direction.
«Dans d’autres provinces canadiennes, la catégorie « massage » a été créée et seules les entreprises gérées par des massothérapeutes reconnus par leur ordre professionnel peuvent recevoir ce permis. Les autres endroits s’inscrivent dans les catégories « adult entertainment » et « bodyrub », ce qui est un bon point», souligne-t-elle.
La FQM travaille actuellement avec le gouvernement du Québec et se penche sur la création d’un ordre.
«Nous sommes en chantier avec la ministre de la Justice et responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, sur le dossier. Ça avance et nous ne lâcherons pas le morceau», annonce-t-elle.