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Des commerces sur Rachel «à vendre»

Près d’une quarantaine de commerçants de la rue Rachel suivent le mouvement de leurs homologues de l’avenue Laurier Est en mettant symboliquement leur commerce en vente pour manifester leur désaccord avec la politique de stationnement du maire Ferrandez.

Au total, 38 places d’affaires devraient afficher les pancartes «à vendre», vendredi matin, pour sensibiliser l’administration centrale au «manque d’ouverture au dialogue du maire Ferrandez en matière d’équilibre urbain».

«La situation est 50 fois pire que sur Laurier. C’est fou la quantité de commerçants qui déménageront, cette année, ou qui sont en retard de plusieurs mois sur leur loyer», s’insurge l’un des instigateurs de l’initiative, Giorgio Sodano, de la Maison des pâtes.

Selon le regroupement, les mesures d’apaisement de la circulation de l’administration Ferrandez ont engendré une baisse d’achalandage de 20% à 50%, selon le commerce, ainsi que des pertes entre 20% et 30% de revenus depuis le début des travaux sur la rue en 2012.

Notons toutefois que ces travaux sont gérés par la ville-centre. Ils visaient la réhabilitation de conduite d’eau ayant plus de 100 ans, la sécurisation de la piste cyclable sur Rachel et la construction de saillies de trottoir. C’est la troisième année consécutive que les travaux entravent l’artère.

«Nous aussi, on est exaspéré par la lenteur des travaux de la ville-centre. Toutefois, notre administration appuie cette démarche qui avait été votée sous l’administration Tremblay, car la rue était très accidentogène. C’était dangereux. Les travaux ont beaucoup amélioré la visibilité», indique le conseiller de Ville du district Jeanne-Mance, Alexander Norris.

Manque d’écoute

Face à des échos de difficultés récurrentes pour les commerçants, plusieurs d’entre eux ont décidé de se mobiliser et de poser ce geste symbolique de mise en vente.

«Est-ce qu’on veut tuer le Plateau? Est-ce qu’on veut en faire une ville dortoir comme Laval», questionne un commerçant de la rue Rachel, Jean Bernatchez.

Selon lui, au moins le tiers des 60 commerçants qu’il avait sondés en 2012 ont fermé boutique.

Ils désirent également sensibiliser les résidents «aux risques de fermeture des commerces qui subissent des baisses significatives de leurs achalandages» et obtenir de l’arrondissement «un engagement et une ouverture au dialogue pour mettre en place une compensation financière ou un plan économique pour assurer la pérennité de commerces».

M. Norris indique pour sa part que la porte est toujours ouverte.

«À la demande des commerçants, nous avons relocalisé les parcomètres qui étaient sur Rachel dans les rues adjacentes en 2012, même si ce n’est pas notre chantier. La porte est toujours ouverte si les commerçants ont des demandes à nous faire. On les invite aussi à se regrouper en association commerçante, ce qui leur permettrait de bénéficier du Fonds de dynamisation des parcomètres», conseille M. Norris.

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