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[CurioCité] Comment se débarrasser des ratons-laveurs à Montréal?

Cette question a été posée sur le site CurioCité où les citoyens de Montréal peuvent s’adresser directement aux journalistes de Métro et poser leurs questions.

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L’être humain est allé sur la lune, mais il n’est toujours pas capable de protéger ses poubelles des ratons laveurs.

Le Service des grands parcs, du verdissement et du Mont-Royal de la Ville de Montréal travaille présentement sur un prototype de poubelle qui puisse empêcher la centaine de ratons peuplant le Mont-Royal de s’y servir comme dans un buffet.

Cet accès facile à de la nourriture, conjugué au fait que de nombreux touristes et habitués de l’endroit leur donnent des frites, de la pizza et d’autres denrées peu appropriées à leur régime, fait augmenter la population de ce malin mammifère (en plus de la rendre obèse). «On n’aime pas ça parce qu’ils peuvent être porteurs de maladie et mordre», a fait savoir Denis Fournier, technicien en aménagement de la faune pour la ville.

Les poubelles du belvédère ont déjà été adaptées pour tenter d’empêcher les ratons d’accéder à leur alléchant contenu. «Il y a des couvercles à ressorts. Pour les ouvrir, il faut pousser sur le bouton et tirer la porte. Mais les ratons laveurs ont trouvé le moyen d’ouvrir ça, a rapporté M. Fournier. Il faut vraiment être imaginatif pour trouver un mécanisme qui leur bloque l’accès et qui est en même temps facile d’usage. Parce que si les humains ont eux-mêmes de la difficulté à les ouvrir, on ne sera pas gagnant.»

M. Fournier a expliqué que le défi était d’autant plus grand que dès qu’un raton réussit à trouver l’astuce pour ouvrir une poubelle, il enseigne la technique aux autres ratons. «Ils sont très intelligents», a-t-il souligné.

Le Service des grands parcs procèdera en 2016 à l’implantation de quelques modèles de poubelles à titre d’essais. Par ailleurs, la Ville collabore à l’épandage d’appâts vaccinaux pour immuniser les animaux contre la rage. De plus, environ 100 heures de sensibilisation auprès des promeneurs sont complétées chaque été par la police du quartier en collaboration avec le regroupement Les amis de la montagne.

Ces mignons animaux circulent également un peu partout sur l’île de Montréal, principalement dans l’ouest, faisant des dégâts dans les jardins et les poubelles des citoyens. M. Fournier déconseille toutefois leur capture et leur relocalisation, qui peuvent être dangereuses pour leur sécurité. «La vraie solution est de sécuriser les poubelles, sceller les ouvertures où ils peuvent entrer dans les maisons et poser des grillages sur les jardins», a-t-il dit.

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