De nouveaux logements pour aider plus de femmes
Après des années d’attente, la Maison grise de Montréal bénéficiera d’un nouvel étage pour héberger et accompagner davantage de femmes en situation de détresse. Les travaux de construction commenceront en avril.
Fondé en 1990, l’organisme épaule des femmes sans domicile fixe, violentées, en détresse psychologique ou ayant des problèmes de dépendance.
Actuellement, 11 d’entre elles sont hébergées dans des studios individuels à l’intérieur d’une résidence de Montréal, pour une durée maximale de deux ans.
L’adresse reste confidentielle pour protéger les résidentes.
«On rêve d’avoir plus de places ici pour accueillir davantage de femmes. On y croit depuis toujours», explique la directrice générale, Nathalie Lamarche, au sein de l’organisme depuis 20 ans.
Après trois ans d’attente, la direction a reçu l’approbation finale en novembre, pour construire cinq studios sur un nouvel étage.
Le projet, de plus de 955 000$, bénéficie du programme Accès Logis et d’une subvention de près de 550 000$.
«Il faut développer l’hébergement, car nous recevons sans cesse des demandes», renchérit Danielle Rouleau, directrice clinique, qui précise que la résidence est toujours occupée à son plein potentiel.
«Économie sociale»
La Maison grise de Montréal n’est pas seulement un centre d’hébergement de deuxième ligne.
Elle propose également un accompagnement médical au sein de la résidence et à l’externe.
«On travaille sur toutes les sphères de leur vie, que ce soit régler des problèmes relationnels ou de consommation, des mécanismes de défense ou encore l’isolement», relate Anne-Julie Roy, coordonnatrice des services externes.
Une équipe de professionnels composés de psychologues, sexologues, criminologues et autres intervenants multidisciplinaires aident les femmes à réaliser de petits pas vers une nouvelle autonomie physique et mentale.
«Notre objectif est la réinsertion sociale. On veut favoriser l’autonomie des femmes pour qu’elles puissent reprendre le cours de leur vie. Une fois de retour chez elles, elles auront moins besoin d’aide et cela représentera une économie sociale», souligne Mme Lamarche, qui appuie l’importance d’investir dans des programmes d’aide.
Depuis cinq ans, l’accent est mis sur le trouble d’accumulation compulsive, une problématique qui touche de nombreuses femmes.
La Maison grise de Montréal a également décider d’accueillir, il y a trois ans, les femmes enceintes et les mères avec enfants de moins de deux ans.
La direction espère pouvoir accueillir de nouvelles résidentes d’ici la fin de l’année.
Elle lance un appel aux citoyens et organismes qui souhaiteraient l’aider à meubler ses nouveaux studios avec des dons.
La Maison grise de Montréal est joignable au 514 722-0009 et à l’adresse info@lamaisongrise.org.