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Un protecteur pour les personnes itinérantes à Montréal

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le premier titulaire du poste de protecteur des personnes itinérantes a été nommé lundi par le maire de Montréal, Denis Coderre. Il s’agit de Serge Lareault, fondateur et ancien directeur général du magazine L’Itinéraire.

M. Lareault, qui entre en fonctions immédiatement, conseillera la Ville en adoptant le point de vue des sans-abri. La création de ce poste, inspirée d’un modèle existant à Vancouver et annoncée il y a deux ans, s’inscrit dans le Plan d’action en itinérance 2014-2017.

«Il sera la voix et les oreilles des personnes en situation d’itinérance», a indiqué M. Coderre, qui a assuré que les recommandations de M. Lareault donneraient suite à des actions concrètes. Le protecteur sera épaulé par un comité du maire qu’il devra lui-même mettre en place.

L’une de ses priorités est d’améliorer les relations entre cette population et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). «Le passé nous a démontré que les relations entre policiers et itinérants n’étaient pas bonnes, a expliqué M. Lareault. Il y a eu une énorme amélioration au SPVM au cours des dernières années, mais il y a encore des policiers qui ont besoin de formation. Les personnes itinérantes doivent avoir confiance en la police et non pas en avoir peur.»

«Nous voyons qu’il y a de plus en plus de gens dans la rue et qu’ils n’accèdent pas aux services. Ces services sont soit inexistants pour leur catégorie de population, soit manquants pour l’ensemble de la population.» – Serge Lareault, protecteur des personnes itinérantes de Montréal

M. Lareault compte également parcourir la ville pour sonder les gens de la rue. «J’ai retenu, de mes 20 années à L’Itinéraire, que lorsqu’on leur demande directement ce qui leur permettrait de s’en sortir, ils le savent parfois mieux que nous», a-t-il souligné celui qui a soutenu pendant 20 ans la réinsertion sociale de centaines de personnes par le biais de son organisme.

Sa nomination et son mandat ont été bien accueillis par le Réseau d’aide aux personnes seules et en situation d’itinérance à Montréal (RAPSIM), un regroupement d’une centaine d’organismes communautaires. «C’est un un levier pour interpeler l’administration municipale et le SPVM mais aussi, puisque la ville ne peut pas tout régler, pour nommer ce qui doit être fait par le gouvernement du Québec et par le gouvernement fédéral», a commenté Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM.

La Ville a reçu 357 candidatures pour cet emploi.

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