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Projet éducatif iClasse à la conquête de la planète

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

L’instigateur du projet iClasse, un concept éducatif novateur, compte augmenter le nombre d’écoles dans le monde enseignant cette pratique qui s’appuie sur les nouvelles technologies, née en 2009, à Saint-Léonard.

Déjà sept pays, dont la France et la Suisse, ont des iClasses et la popularité du concept continue de s’accroître. Plusieurs citoyens d’autres pays ont approché le fondateur, Pierre Poulin, pour s’informer du programme, dont certains de la Belgique.

«Il y a les mêmes problématiques et déficits de l’école traditionnelle dans tous les pays. iClasse est un projet global», laisse entendre M. Poulin qui s’envolera pour l’Alberta à la fin de la semaine pour faire la formation d’enseignants.

L’iClasse est une technique d’enseignement qui met à terre les concepts éducatifs traditionnels, comme les cours magistraux, pour faire toute la place aux nouvelles technologies, à la pratique et à l’autonomie de l’élève. À la suite d’une formation, les enseignants certifiés peuvent transmettre les notions du projet.

«On va plus loin que le programme du ministère. Les élèves apprennent comment vivre et gérer des choses», explique François Bourdon, l’un des enseignants certifiés iClasse de l’école Wilfrid-Bastien et cofondateur.

Le projet
Tout a commencé en 2003, à l’école Wilfrid-Bastien. Alors qu’il est démotivé et envisage de quitter la profession, M. Poulin décide de changer sa façon d’enseigner.

«J’ai revu de fond en comble ma manière d’enseigner et de parler aux élèves. J’ai remis le pouvoir entre leurs mains», indique M. Poulin.

À l’aide des nouvelles technologies, les enseignants iClasse guident les écoliers dans leurs apprentissages.

Au lieu d’enseigner la tragédie de Tchernobyl à l’avant de la salle, pendant que les jeunes prennent des notes, M. Bourdon leur a donné quelques éléments de recherches, tels qu’une phrase en russe.

«Les élèves ont ensuite été chercher l’information sur le sujet et ils ont fait une présentation sur ce qui les intéressait, que ce soit les décideurs, les dégâts, etc. On les responsabilise et ils apprennent davantage», affirme M. Bourdon.

François Bourdon et Pierre Poulin sont en compagnie de leurs deux présidents de classes, Angelica et Ariel.
François Bourdon et Pierre Poulin sont en compagnie de leurs deux présidents de classes, Angelica et Ariel.

De plus, les enseignants adaptent leur cours selon les demandes des jeunes.

«À la suite de la mort de David Bowie et de Prince, plusieurs écoliers nous posaient des questions sur eux. Nous avons alors fait des présentations pour les informer. Nous amenons le monde dans nos locaux», fait valoir M. Bourdon.

«Je me souviens plus de ce que j’apprends en cours. J’ai hâte de venir à l’école depuis que je suis en iClasse», déclare Ariel, élève d’iClasse de l’école Wilfrid-Bastien.

L’école léonardoise possède deux iClasses certifiés et quatre prototypes de iClasse.

Concept prisé
Pierre Poulin a été honoré lors des Prix reconnaissance La Capitale. Il a reçu le prix personnalité public de l’éducation, car il «fait la différence dans son milieu en améliorant la qualité de vie de ses concitoyens».

«C’est la première fois que nous sommes reconnus en dehors du milieu éducatif», s’enthousiasme l’enseignant de sixième année à l’école primaire Wilfrid-Bastien.

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