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Canadian Malartic: le ministre n’a pas pris de décision

Quebec Environment Minister David Heurtel responds to reporters questions Wednesday, June 3, 2015 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Archives Métro
Thomas Deshaies - La Frontière-Le Citoyen/TC Media

Le ministre de l’Environnement, David Heurtel, a fait savoir qu’il n’était pas prêt à prendre une décision concernant le projet d’agrandissement de la mine Canadian Malartic.

Questionné à ce propos à la fin d’une conférence qu’il donnait devant les membres de la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD), lundi, le ministre a répondu de façon évasive aux questions des journalistes tout en réaffirmant de grands principes.

M. Heurtel n’a pas voulu mentionner quelles recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) seraient retenues, «puisqu’il y a encore un travail d’analyse au sein du ministère qui doit être fait.»

«Ce que je retiens du rapport, c’est qu’encore une fois, c’est très important de trouver un équilibre entre la sécurité des gens, la protection de l’environnement et le développement économique», a-t-il martelé, tout en précisant que «c’est ça, l’enjeu du ministère de l’Environnement».

Aucun délai
Interrogé à propos des délais nécessaires avant qu’une décision du conseil des ministres soit prise, M. Heurtel n’a pas voulu établir d’échéancier clair. «On va tout faire pour être prêt pour le 5 décembre, mais c’est un dossier volumineux. Alors, on va prendre le temps qu’il faudra pour faire notre travail. Encore une fois, trop tôt pour dire si on va dépasser le 5 décembre», a-t-il affirmé.

Le Conseil des ministres ne dispose d’aucun délai maximal afin de prendre une décision. Le directeur général de la mine, Serge Blais, a quant à lui affirmé ne pas avoir saisi l’occasion de faire des représentations auprès du ministre. Il a toutefois mentionné qu’il espérait qu’une décision soit prise dans les meilleurs délais.

«On poursuit l’analyse environnementale du BAPE et cela mènera à des recommandations favorables ou défavorables.» –David Heurtel

Demande de rencontre
Le Comité citoyen de la zone sud de la voie ferrée de Malartic réclamait une rencontre avec le ministre de l’Environnement dans une lettre envoyée le 28 octobre. M. Heurtel a répondu à cette lettre lundi, où on peut y lire que «tous les efforts sont déployés pour en arriver à un encadrement du projet qui prend en compte la qualité de vie des citoyennes et des citoyens.»

Le ministre ne répond toutefois pas favorablement à la demande de rencontre dans la lettre. «Au premier coup d’œil, ça va dans nos revendications. Il y a un souci des citoyens», a réagi Guy Morissette, du Comité citoyen, quelques minutes après avoir pris connaissance de la lettre signée de la main de M. Heurtel.

Apparence de neutralité
Une scène hors de l’ordinaire s’est déroulée durant la conférence organisée par la Chambre de commerce de Val-d’Or, alors que Guy Morissette a été invité à s’asseoir à la table d’honneur aux côtés du directeur de la mine Canadian Malartic, Serge Blais, et du maire de Malartic, Martin Ferron. Messieurs Blais et Morissette se sont même échangé une poignée de main cordiale avant la prise de parole de M. Heurtel.

«Le ministre a voulu montrer sa neutralité en exigeant qu’on soit assis à la même table que M. Blais. La CCVD était d’accord avec ça, donc on salue cette décision. C’est sûr qu’on ne s’attendait pas à ce que je sois assis à la table d’honneur», a réagi M. Morissette.

«Je ne veux pas me placer au cœur d’un débat qui implique des familles, des citoyens, des entreprises», a fait savoir M. Heurtel.

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