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La CSN voit d’un mauvais oeil les super-cliniques

MONTRÉAL — Le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) décrie la mise sur pied de super-cliniques par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

Jean Lacharité estime que les super-cliniques — ouvertes 12 heures par jour, 7 jours sur 7 — conduiront à une véritable saignée des ressources du réseau public de la santé.

Le titre de super-clinique a été octroyé à un tout premier établissement, vendredi dernier, à Montréal.

La clinique Le Plein Ciel, tenue par le Groupe de médecine de famille (GMF) cosmopolite de Saint-Laurent, a été la première à satisfaire les exigences pour obtenir cette désignation.

Elle devra ainsi augmenter le nombre de plages de consultation au cours de périodes de pointe, à l’occasion d’une éclosion de grippe par exemple.

Toute super-clinique doit aussi rendre possible la prise de rendez-vous chaque jour, jusqu’à trois heures avant sa fermeture, de même qu’offrir un minimum de 20 000 consultations annuelles.

Le vice-président de la CSN voit dans ce programme la mise en oeuvre d’une vague de privatisation du réseau de la santé.

«Le ministre a beau dire que le financement reste public, la dispensation et l’organisation des services sont en train d’être privatisées, dénonce Jean Lacharité. Et un moment donné, il dira:  »le réseau public, on le voit, bien, ça ne fonctionne plus ».»

M. Lacharité accuse le ministre Barrette d’«asphyxier» les services publics afin de poursuivre le démantèlement l’État.

«Si c’est [la privatisation] qu’il vise, qu’il le dise donc clairement à la population», a-t-il lancé.

Le ministre Barrette a annoncé en avril qu’une cinquantaine de super-cliniques seront implantées d’ici 2018 dans le but de désengorger les urgences des hôpitaux

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