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Sécurité aérienne: Ottawa a pris des «mesures»

Transport Minister Marc Garneau answers a question during Question Period in the House of Commons in Ottawa, Tuesday, April 4, 2017. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick Photo: THE CANADIAN PRESS
Mélanie Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le gouvernement canadien a pris des «mesures additionnelles» pour assurer la sécurité aérienne, mais le ministre des Transports, Marc Garneau, ne précise pas quels impacts elles pourraient avoir sur les passagers.

Ottawa pose ce geste après que les États-Unis, puis le Royaume-Uni, eurent annoncé en mars dernier que les ordinateurs portables et les tablettes seraient bannis en cabine sur certains vols en provenance de pays à majorité musulmane.

Mais le gouvernement fédéral est bien avare de détails. Le ministre Garneau a refusé mardi de spécifier quelles étaient ces «mesures additionnelles» ou encore quels pays étaient concernés, citant des raisons de sécurité.

«Ça s’est fait à partir d’aéroports dans différents continents, et c’est des mesures que j’ai jugé nécessaire de mettre en place, et elles sont maintenant en place», a-t-il indiqué en point de presse à sa sortie de la réunion hebdomadaire du cabinet.

Le ministre des Transports a cependant a signalé que pour le moment, les passagers avaient toujours la permission d’avoir en leur possession «leurs appareils électroniques» dans la cabine des appareils à destination du Canada.

«Il n’y a pas de restriction en ce moment, mais on va continuer d’évaluer, et si on décide que des mesures additionnelles pourraient être nécessaires, on prendra ces mesures-là», a soutenu M. Garneau.

Le ministre a refusé de dire si les mesures qu’il a évoquées auraient des impacts sur les voyageurs, alors que le congé de Pâques se pointe à l’horizon.

«Je ne vais pas essayer de prédire si les passagers vont s’apercevoir de quelque chose de différent, parce que ça irait dans les détails», a-t-il plaidé.

Le bureau du ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, n’avait pas plus de précisions à offrir sur le sujet, référant les questions à celui du ministre des Transports.

S’il dit saisir la nécessité de taire certains renseignements pour des raisons de sécurité, le député néo-démocrate Matthew Dubé estime que les citoyens canadiens devraient être en droit d’avoir plus d’informations.

«Je comprends qu’on ne peut pas aller dans le détail profond quand c’est une question de sécurité nationale, mais je pense qu’on est quand même capable de nous dire s’il y a réellement une menace ou non», a-t-il exposé en entrevue.

Même son de cloche du côté de son collègue conservateur Tony Clement.

«Dire que c’est une question de sécurité nationale, c’est une chose, mais il faut dire aux citoyens de ce pays quelle est la menace, de rester vigilants face à cette menace et d’aider le gouvernement à s’assurer que nos aéroports et les avions sont sécuritaires», a-t-il plaidé.

Et selon lui, le ministre Garneau aurait mieux fait de se taire plutôt que de balancer cette annonce partielle. «J’ai plus de questions que de réponses, et je suis certain que la majorité des Canadiens partagent ce sentiment», a laissé tomber M. Clement en mêlée de presse.

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