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Diversité recherchée dans les universités

Science Minister Kirsty Duncan responds to a question during question period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa on Monday, Sept. 26, 2016. The federal government is expanding Prime Minister Justin Trudeau's commitment to gender equality to include scientific research. THE CANADIAN PRESS/ Photo: Sean Kilpatrick / La Presse canadienne
Mia Rabson, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Les universités auront moins de deux ans pour trouver des façons de recruter davantage de femmes et de minorités pour leurs chaires de recherche sans quoi elles ne recevront plus de financement pour ces postes de la part du gouvernement fédéral.

Le Conseil de recherches en sciences humaines, qui révise et approuve les demandes des universités pour le Programme des chaires de recherche du Canada, a annoncé ces nouvelles directives cette semaine.

«Nous en parlions depuis quelque temps, nous surveillons les progrès vers l’atteinte des cibles», a indiqué le président du Conseil, Ted Hewitt.

Cette décision est prise une semaine après que la ministre des Sciences, Kirsty Duncan, s’est dite contrariée de voir que les universités ne s’étaient pas améliorées en matière de recrutement des femmes pour les lucratifs postes en recherche et a manifesté sa volonté de leur forcer la main.

M. Hewitt a cependant assuré que les changements étaient déjà envisagés lorsque Mme Duncan a fait ses remarques.

Le Conseil révise le programme tous les cinq ans et l’été dernier, lorsque les résultats préliminaires d’une évaluation quindécennale ont été publiés, il s’est aperçu que les efforts pour hausser le nombre de nominations de femmes, de minorités, de personnes ayant un handicap et d’Autochtones ne semblaient pas porter leurs fruits.

«Nous nous sommes dit: « Ok, ça suffit. » Nous devons penser à ce que nous pouvons faire pour accélérer le progrès», a raconté M. Hewitt.

Les universités auxquelles cinq chaires ou plus ont été attribuées devront ainsi soumettre un plan d’action en matière d’équité d’ici le 15 décembre, soulignant comment elles entendent atteindre leurs cibles. Elles auront ensuite jusqu’en décembre 2019 pour recruter et nommer suffisamment de chercheurs et chercheuses pour leur permettre d’atteindre ces cibles.

Si une université ne répond pas aux exigences à ce moment, le Conseil suspendra le versement de financements pour de nouveaux postes jusqu’à ce que cela soit fait.

M. Hewitt affirme que les universités soumettent deux fois plus de candidatures masculines que féminines, de sorte que le Conseil souhaite trouver des façons de les forcer à chercher davantage de diversité.

Chaires de recherche du Canada verse des bourses valables pendant cinq ou sept ans offrant 100 000 $ ou 200 000 $ en financement annuel, selon l’expérience du chercheur.

Les universités doivent attendre la fin des mandats des titulaires de chaire en poste avant d’appliquer les nouvelles mesures; c’est pourquoi le Conseil leur accorde un délai de plus de 18 mois.

Le programme verse 265 millions $ par année dans le programme, qui peut toucher jusqu’à 2000 postes de recherche dans des universités à travers le pays.

En date de ce mois-ci, 1615 postes étaient pourvus, dont 30 pour cent sont détenus par des femmes. Les femmes ne forment que 17 pour cent des postes de niveau 1, plus lucratifs, et 37 pour cent de ceux de niveau 2.

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