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Pêches et Océans n’a pas protégé ses agents

OTTAWA — Un cadre supérieur du ministère des Pêches et Océans a attendu sept mois avant d’avertir ses agents dans les Maritimes qu’ils étaient exposés à des niveaux de bruit excessifs qui pourraient entraîner une perte auditive, indique un rapport du commissaire intérimaire à l’intégrité du secteur public.

Joe Friday a présenté jeudi son rapport au Parlement.

Le commissaire écrit que même si le ministère était au courant des risques encourus par ses employés, il n’a rien fait pour les informer du danger. Ces agents des pêches «n’ont pas reçu d’orientations ou d’indications afin d’atténuer le danger et aucun équipement de protection auditive ne leur a été fourni en temps opportun».

Le commissaire n’a pas dévoilé quelle était la source de ce bruit.

Déjà en novembre 2013, une firme avait averti le ministère de l’existence de ce problème.

Toutefois, la directrice de la conservation et de la protection (DCP) dans la région des Maritimes, Jacinta Berthier, a préféré taire le problème parce qu’elle voulait «prendre en considération les résultats du point de vue national, parce qu’elle était persuadée que tous les employés du (ministère) au pays pourraient être touchés».

Même une directive intérimaire formulée trois mois plus n’a pas convaincu Mme Berthier d’agir.

L’enquête a aussi permis de déterminer que les DCP dans les Maritimes et à l’échelle nationale ont omis de prendre les mesures appropriées et nécessaires pour régler un problème de santé et de sécurité clairement démontré.

«Dans les circonstances, il est évident que ce retard s’explique par une absence de direction claire et concise, de même que par l’absence de mesures de suivi adéquates et opportunes par la gestion, a écrit M. Friday. Peu importe la raison pour laquelle la directrice voulait adopter une directive nationale, sa décision de ne pas communiquer l’évaluation du bruit aux employés de la région des Maritimes qui étaient exposés aux risques liés au bruit était contraire à ses obligations en tant que gestionnaire.»

M. Friday a recommandé que le ministère adopte une approche nationale pour procéder à des évaluations du bruit sur tous les bateaux existants et nouveaux, informe les employés des résultats de ces évaluations en temps opportun et examine la nécessité d’imposer des sanctions disciplinaires et des mesures de réparation individuelles, étant donné la nature de l’acte répréhensible.

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