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Agressions sexuelles: Québec organise un grand forum de réflexion en décembre

Photo: Josie Desmarais/Métro

QUÉBEC — Le temps est venu de mener une réflexion en profondeur sur les meilleurs moyens de prévenir les agressions sexuelles et de mieux soutenir les victimes, estime la ministre de la Condition féminine, Hélène David.

La ministre a annoncé mercredi la tenue, à la mi-décembre, d’un grand forum visant précisément cet objectif.

Dans la foulée des scandales sexuels très médiatisés ayant impliqué récemment des personnalités connues, dont Gilbert Rozon et Éric Salvail, et de la vague de dénonciations qui a suivi, Mme David a dit en point de presse qu’une réflexion globale s’imposait.

Au terme de l’exercice, dont le lieu et les dates n’ont pas encore été précisés, il ne serait pas surprenant de voir Québec annoncer un meilleur financement des organismes destinés à informer et soutenir les victimes d’agressions sexuelles, qui se plaignent constamment de ne pas pouvoir remplir leur mandat, faute de financement adéquat et stable.

La semaine dernière, Mme David avait débloqué un budget «d’urgence» d’un million $ à transférer à certains de ces organismes pour les aider à gérer le surplus de demandes déclenché par les affaires Rozon et Salvail.

La ministre a indiqué mercredi que les chèques n’avaient pas encore été transmis, mais que cela ne saurait tarder. On ignore encore cependant combien d’organismes recevront un coup de pouce financier, ni à quel montant ils auront droit.

Le regroupement des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) évalue le manque à gagner annuel à 5 millions $ si on veut vraiment couvrir tous les besoins et répondre à la demande croissante.

«Je prends cette situation plus qu’au sérieux», a dit d’entrée de jeu Mme David, bien déterminée à combattre le «fléau» des agressions sexuelles de toutes les façons possibles.

«Qu’est-ce qu’on peut faire de plus?», deviendra dès lors, a dit Mme David, la grande question à explorer au cours du forum, qui devrait réunir autour de la même table plusieurs ministres, des experts et les organismes destinés à venir en aide aux victimes.

Elle s’est engagée à faire tout son possible pour «répondre aux besoins, éventuellement, additionnels» financiers ou autres.

«Je voudrais qu’on puisse, non seulement comme gouvernement, mais comme société au Québec, avoir les meilleures mesures possible pour dire qu’on a entendu, qu’on a pris la mesure de l’ampleur du phénomène», a commenté la ministre.

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